Aux Pays-Bas également, la taxe kilométrique pour les voitures de particuliers est un sujet de discussion dans la politique de mobilité depuis un certain temps. Une récente enquête menée par le bureau de recherche Multiscope auprès de plus de 3.000 Néerlandais âgés de 18 ans et plus a montré qu’ils souhaiteraient que l’utilisation de la voiture soit taxée au lieu de sa possession, comme c’est le cas actuellement. Cela pourrait se faire par une forme de tarification routière, telle qu’une redevance kilométrique, que 58 % des personnes interrogées souhaiteraient.
En outre, 30 % des personnes interrogées attendent du gouvernement qu’il stimule plus activement la transition vers une conduite sans émissions ou électrique, et à peu près le même nombre de Néerlandais souhaitent qu’une plus grande attention soit accordée à la sécurité routière.
Tax shift
Ce qui est intéressant dans cette enquête, c’est qu’elle montre que le public est également favorable à la tarification routière dans le cadre d’un tax shift qui a déjà été proposé par des responsables politiques, mais qui pourrait compter sur une forte opposition.
On peut supposer que la préférence des automobilistes belges ou flamands ira dans le sens de celle des Néerlandais, mais, bien entendu, leurs propres recherches seront nécessaires pour le confirmer.
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L’objectif de ce tax shift n’est pas de taxer uniquement la possession d’une voiture, comme c’est le cas actuellement avec la taxe de mise en circulation (TMC) et la taxe de circulation annuelle, mais de taxer l’utilisation d’une voiture.
Le principe de l’utilisateur-payeur, donc, qui est tout à fait logique, pourrait compter sur un large soutien s’il était mis en œuvre de manière appropriée et réaliste.
Une possibilité serait d’intégrer la redevance de transport principalement ou entièrement dans la taxe d’accise sur les carburants. Un système très clair et transparent pour le consommateur, afin qu’il puisse immédiatement adapter son comportement au volant. Bien sûr, la transition vers la conduite électrique exercera une pression sur ce système à court terme, car le gouvernement verra disparaître avec elle une importante source de revenus.
En 2020, l’État percevra encore 8,71 milliards d’euros d’accises et de TVA sur les carburants automobiles.
L’utilisateur paie
Ensuite, il y a la tarification routière. Depuis 2016, il existe déjà dans notre pays une redevance kilométrique pour le transport de marchandises lourdes, basée sur le nombre de kilomètres parcourus sur certaines routes. En 2018, le gouvernement flamand a déjà fait réaliser une étude sur une redevance routière pour les voitures de particuliers.
On en est arrivé à un système basé sur trois objectifs : la réduction de la congestion du trafic et le principe de l’utilisateur, et du pollueur qui paie. Cela devrait conduire à une taxe kilométrique intelligente, à l’échelle de la région. L’automobiliste paie au kilomètre parcouru, avec éventuellement un tarif différencié selon les zones et l’heure de la journée.
La Wallonie travaille elle aussi à une réforme de la fiscalité routière qui s’inscrira probablement dans le cadre d’un verdissement du parc automobile et d’une transformation globale de la mobilité, mais là encore, aucun plan concret n’a encore été établi.
Et maintenant la question aux automobilistes belges : êtes-vous en faveur d’une taxe kilométrique ?
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