Nombreuses sont les villes dont le centre est tapissé de boutiques et de magasins en tous genres. Ces espaces dédiés à la promenade et au plaisir des achats drainent évidemment de nombreux visiteurs et génèrent un chiffre d’affaires substantiel. Cela dit, pour vendre, il faut évidemment réapprovisionner régulièrement les commerces, ce qui induit bien entendu du trafic routier, un flux nécessaire pour que les clients puissent trouver dans les rayons les produits qu’ils recherchent.
Toutefois, ce processus d’approvisionnement est une tâche qui est de plus en plus difficile pour le secteur de la distribution (logistique). Car de plus en plus souvent, l’accès dans les centres-villes aux camions est limité aux premières ou aux dernières heures de la journée. En outre, les entreprises logistiques doivent aussi composer désormais avec un nouveau paramètre : les zones de basses émissions qui fleurissent dans un nombre croissant de villes.
Un centre-ville sans émissions
Et le problème n’est manifestement qu’embryonnaire, car dans notre pays comme ailleurs en Europe, de nombreuses villes envisagent de fermer totalement leur centre à tous les véhicules thermiques, quels qu’ils soient. Et donc aussi pour les véhicules d’approvisionnement. Bien sûr, il sera toujours possible de circuler, mais uniquement avec des véhicules « zero emission », donc des électriques à batterie ou à hydrogène.
Techniquement, les livraisons restent tout à fait possibles puisque les autonomies des véhicules électriques à batteries sont aujourd’hui plus que confortables ce qui n’a pas toujours été le cas par le passé. Et en ce qui concerne les camions qui sont plus encombrants, la solution de l’hydrogène semble aussi tout à fait adaptée. Il existe d’ailleurs déjà une belle offre sur le marché pour ces engins.
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Date butoir en approche
Si dans notre pays, aucune date n’a encore été arrêtée pour la fermeture définitive des centres-villes aux véhicules thermiques, ce n’est pas le cas ailleurs. Plusieurs autres pays ont déjà fixé des dates butoirs.
Pour certains, les échéances approchent à grands pas, ce qui suscite de nombreuses craintes quant au coût et à la temporalité de cette transition. Par exemple, chez nos voisins du nord, Amsterdam, Rotterdam, La Haye, Utrecht, Eindhoven, Tilburg et Groningue pour ne citer que celles-là veulent déjà imposer une zone totale de faibles émissions pour le transport de marchandises à l’horizon 2025.
Bien entendu, les défenseurs du climat trouvent que cette expulsion des véhicules thermiques contribue à améliorer la qualité de vie tout en luttant contre le réchauffement. Mais dans le même temps, les logisticiens se montrent aussi très inquiets.
Selon eux, la distribution – et dans la foulée les commerces – pourrait en effet faire face à de gros problèmes, car le cadre qui doit fixer les conditions et la date exacte de mise en application de ces mesures ne sont pas encore connus. Dès lors, sans un minimum d’anticipation, le basculement des gammes de véhicules de transport vers l’électricité et/ou l’hydrogène ne pourra pas être réalisé dans les temps, de quoi potentiellement créer des situations de pénurie puisque les véhicules actuels ne pourraient plus être utilisés.
Pourrions-nous dès lors aussi connaître un scénario tel que vécu avec le Brexit avec des magasins vides ? Le risque est en tout cas bien réel.
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