Le sommet sur le climat COP26 à Glasgow a déjà provoqué beaucoup d’annonces. La proposition de la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open Vld), d’autoriser uniquement la vente de nouvelles voitures électriques en Flandre à partir de 2029 (d’abord annoncé pour 2027…) a suscité une grande consternation de la part du public, mais ce qu’on oublie, c’est qu’elle pourrait aussi bien avoir des conséquences graves pour l’entièreté de notre société.
En principe, les conducteurs d’une voiture à moteur à combustion fonctionnant au Diesel ou à l’essence pourront continuer à rouler, car le projet de Lydia Peeters ne s’appliquera qu’aux nouvelles immatriculations. Cela dit, cette situation ne plaît pas aux exploitants de stations-service qui tirent également la sonnette d’alarme. Car, si ceux-ci cherchent des alternatives avec l’installation de bornes de recharge pour remplacer les pompes, l’opération s’avère en fait difficile et très lente, essentiellement en raison des problèmes d’autorisations et de connexion au réseau électrique.
À la recherche de carburant
C’est pourquoi plusieurs observateurs pensent qu’après 2029, de nombreuses stations-service devront fermer leurs portes, car elles ne seront plus rentables. L’investissement dans les bornes de recharge électriques serait en outre trop important tandis que, dans le même temps, la demande pour les combustibles fossiles diminuerait fortement puisqu’une majorité d’usagers se déplaceront en voiture électrique. Cela signifierait que le grand avantage des stations-service classiques – à savoir un réseau dense avec la disponibilité de tous les carburants partout dans le pays – disparaîtrait et que le conducteur d’une voiture thermique devrait également faire face à l’angoisse de la panne sèche, comme c’est le cas pour le conducteur d’une voiture électrique. Est-ce là la perspective que nous laisse la mobilité de demain ? Ou est-ce un retour au cheval et à la charrette ?
Cette perspective potentielle n’est pourtant pas si impossible. Lors du Sommet sur le climat, la COP26, au moins 19 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, ont décidé de mettre fin aux soutiens gouvernementaux aux projets de nouvelles exploitations de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) d’ici à la fin de 2022 pour privilégier pleinement le passage aux sources d’énergie renouvelables.
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Invasions et occupation ?
Bien entendu, on sait que la transition énergétique des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables prendra encore un certain temps. Et probablement nettement plus de temps que ce qui est imaginé aujourd’hui. Mais ces annonces, si elles sont suivies de mesures concrètes et immédiates, causeront clairement des problèmes d’approvisionnement énergétique. Ce qui conduira immanquablement à de l’instabilité et des tensions politiques.
Après tout, certaines superpuissances économiques, politiques et militaires, dont la Chine et la Russie, ont déjà indiqué qu’elles souhaitaient réaliser la transition énergétique sur un plus long terme. Dès lors, maintenant que l’Europe occidentale entend tirer le frein à main pour la production et l’utilisation de combustibles fossiles, cela pourrait aussi avoir un impact sur l’approvisionnement énergétique et des économies comme celles de la Russie et de la Chine pourraient très bien ne pas accepter cette situation.
On se dirigerait alors tout droit vers un scénario comme celui de la série de Netflix « Okkupert » (Occupé). La Norvège a par exemple décidé d’arrêter sa production de pétrole et de gaz et c’est du coup la Russie qui occupe tous les champs de pétrole et de gaz. Et bientôt tout le pays ?
Dernière photo : Arvind Vallabh / Unsplash
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