L’usage du téléphone portable au volant est un fléau en matière de sécurité routière. Et malgré des mesures plus strictes en cas d’utilisation – une amende du troisième degré punissable de 174 euros d’amende, hors frais –, cet usage continue de se généraliser. Pire, selon VIAS, il tend même à passer dans les mœurs, les automobilistes considérant son utilisation derrière le volant comme de plus en plus normale.
Pourtant, les conséquences sont dramatiques : utiliser son téléphone au volant entraîne un triplement des distances de freinage et un risque d’accident multiplié par 3,6, voire par 6 si on lit un message et même par 12 en cas de composition d’un numéro. Le téléphone est considéré comme responsable de 10% des décès survenus dans ou à la suite d’un accident de la circulation.
Le Limbourg serre la visse
Dans ce cadre, certaines provinces belges ont décidé de sévir sérieusement. C’est notamment le cas de la province du Limbourg qui, à partir du 1er février 2024, a décidé de retirer purement et simplement le permis des personnes prises en flagrant délit, et ce pour une période de 15 jours. Le parquet en a informé la population.
« Toute personne qui utilise son téléphone portable ou tout autre appareil mobile doté d’un écran pendant qu’elle conduit un véhicule à moteur devra restituer immédiatement son permis de conduire pour une durée de 15 jours à partir du 1er février 2024. Cette mesure sera également suivie d’une amende », a déclaré le magistrat, Pieter Strauven.
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Un message clair ?
Cette mesure pour le moins drastique vise à envoyer un message clair aux automobilistes qui circulent dans la province. Le parquet rappelle ainsi que l’utilisation d’un téléphone portable représente « 50 morts et 4.500 blessés par an » en Belgique.
Contrairement à l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvoorde qui avait pris ce type de mesure de manière temporaire, l’intention de la province du Limbourg est que cette mesure soit pérenne dans le temps. Pour les autorités, il semble évident qu’une mesure ponctuelle ne suffit pas. Il faudra y penser à deux fois en arpentant les routes de ce territoire. En outre, on se demande dans quelle mesure d’autres provinces ne pourraient pas suivre cet exemple. À voir évidemment si l’administration parvient aussi à suivre, car il risque d’y avoir beaucoup de personnes surprises…
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