C’est un coup de tonnerre dans le ciel de la Région de Bruxelles-Capitale. Désormais et jusqu’à la fin de la législature, les 40 agents assermentés de Bruxelles Mobilité dont pouvoir contrôler les usagers de la route. Le gouvernement régional a validé un arrêté qui va dans ce sens en première lecture. Une fois que celui-ci sera adopté, ces agents pourront prendre une série de mesure qui, jusqu’ici, était l’apanage de la police.
Jusqu’ici, les missions des agents de Bruxelles Mobilité contrôlaient la charge des camionnettes et des camions de livraison, elle vérifiait si le transport de personnes était conforme aux normes en vigueur, si les chantiers étaient correctement balisés pour permettre le passage des usages, si les poids lourds payaient la taxe kilométrique ou si les taxis disposaient des autorisations nécessaires pour exercer, entre autres. Depuis la sixième réforme de l’État, ces agents ont reçu de nouvelles prérogatives comme contrôler la conformité du bruit des véhicules, l’étranglement d’un deux-roues, etc. Mais jusqu’ici, ces infractions étaient rarement suivies d’effets. Le gouvernement a donc souhaité changer les choses.
Plus de pouvoirs
Les agents assermentés de Bruxelles Mobilité demandent depuis longtemps plus de pouvoir et notamment la possibilité de pouvoir infliger des perceptions immédiates et de porter un uniforme digne de ce nom – jusqu’ici, ils portaient de simples chasubles. C’est donc (presque) chose faite et, en plus d’un uniforme spécifique, ceux-ci disposeront de sprays au poivre, mais aussi de matraques et de menottes… si le Conseil d’État valide toutefois cet « upgrade ».
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Plus fondamental pour les automobilistes : il n’y a plus uniquement les professionnels qui seront contrôlés, mais tous les usagers sans exception. L’équipe des agents de Bruxelles Mobilité recevra à ces fins du nouveau matériel pour contrôler le bruit des véhicules, mais aussi des drones pour effectuer des missions de recherche ou de suivi. Les véhicules tunés sont naturellement dans le viseur, car certains d’entre eux peuvent réveiller tout un quartier en un seul passage la nuit.
Pallier le manque de temps de la police
Pour la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), la région se dote d’une mini police de la route qui a désormais la capacité d’infliger des perceptions immédiates. Pour la ministre, c’est particulièrement utile, car, souvent, la police n’avait pas le temps de s’occuper de ces cas considérés comme moins urgents. En outre, l’équipe des 40 agents est appelée à se renforcer dans les semaines qui viennent. La Région ambitionne en effet d’engager 20 à 30 agents supplémentaires.
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