La consommation de drogue au volant est malheureusement un fait de plus en plus courant sur les routes belges. Dans le cadre – et à raison –, les autorités ont décidé d’appliquer une tolérance zéro. Et bien entendu, en cette période de fin d’année, les contrôles vont s’accentuer sur nos routes.
Lorsqu’un agent suspecte une consommation de drogue, il est en droit d’exiger un test salivaire pour dépister l’usage de stupéfiants. Cela dit, sur internet, de nombreuses pages vantent les bienfaits de sprays buccaux qui, avec une simple pulvérisation, pourraient masquer cette consommation. Ils garantissent donc aux automobilistes de pouvoir continuer leur route sans être inquiété. Vrai ?
Une arnaque
Concrètement, ces sprays se trouvent en vente sur internet. Il s’agit de solutions alcooliques qui élimineraient toute trace des substances illicites dans la salive. L’investissement semble raisonnable puisque ces sprays se trouvent pour une vingtaine d’euros.
En réalité, cette parade ne sert absolument à rien, comme l’a indiqué un professeur en toxicologie de l’UCLouvain à nos confrères du groupe Sud Presse. Pour ce spécialiste, éliminer une substance comme le THC (le delta-9-tétrahydrocannabinol qui est un cannabinoïde) est totalement impossible d’un point de vue chimique. Pour lui, ces produits nettoient la bouche et la salive, mais leur effet est particulièrement transitoire puisque la production de salive est en fait ininterrompue. En fait, ces sprays possèdent le même effet qu’un simple bain de bouche.
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La police sait…
Interrogé au sujet de ces sprays, le cabinet du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), dit être parfaitement au courant de la pratique. Et c’est ce qui explique d’ailleurs qu’au cours des 5 minutes qui précèdent le test salivaire, l’automobiliste contrôlé ne peut ni manger, ni boire, ni fumer, ni mettre des objets en bouche. De ce fait, l’éventuel (mais très hypothétique) effet d’un spray sera neutralisé. Cette procédure permet à la police de travailler de manière plus agile et de ne pas exiger un test sanguin.
Manifestement, la pratique du terrain montre que l’utilisation des sprays est totalement inutile, les contrevenants étant systématiquement identifiés. S’ils sont beaucoup utilisés dans le cadre de consommation de cannabis, ces sprays sont aussi inefficaces pour la consommation de cocaïne, d’amphétamines ou les opiacés. Bref, à l’heure de reprendre la route, évitez de tenter des feintes qui vous feront tomber dans le panneau. Ne consommez pas ou consommez à domicile. Il faut en outre rappeler que conduire sous influence multiplie par 30 les risques d’accident grave. En outre, les amendes oscillent entre 1.600 et 16.000 euros en plus de la déchéance du droit de conduire par un juge…
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