Si l’usage du téléphone au volant est interdit et passible d’une grosse amende, l’utilisation de l’écran intégré à l’automobile peut aussi être verbalisée. Sérieusement ? Oui ! C’est ce qu’a mis en lumière la récente émission de VTM « Ze Zeggen Dat » (« ils l’ont dit »). Car selon les études, utiliser l’écran tactile d’une voiture serait plus dangereux et risqué que conduire en état d’ivresse.
VTM a posé la question à l’Institut VIAS qui se réfère au Code de la route. Celui-ci stipule que le conducteur doit rester maître de son véhicule à tout moment et que, forcément, l’utilisation d’un écran tactile peut l’en empêcher. Pour VIAS, « le système est très sensible, ce qui signifie qu’on est déjà plus susceptible de faire une erreur lorsqu’on saisit une adresse, par exemple. Et chaque seconde où le conducteur ne regarde pas la route, on augmente le risque d’accident. »
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Test grandeur nature
Dans l’émission de VTM, les deux animateurs, Andy Peelman et Dina Tersago, ont fait le test grandeur nature. En utilisant l’écran, lorsqu’ils roulaient à 50 km/h et se sont retrouvés face à un obstacle et ils ont mis pas moins de 39 mètres pour s’arrêter. Ce qui est évidemment beaucoup trop, car c’est une dizaine de mètres de plus qu’en étant parfaitement attentif. Édifiant. Plus fort encore, les deux testeurs ont exécuté le même test en ayant bu. Et ils se sont arrêtés sur une distance réduite.
Bien entendu, il ne faut pas tirer de conclusion hâtive et penser que conduire sous influence est plus sûr qu’utiliser un écran tactile. Car la conduite en état d’ébriété varie fortement d’une personne à l’autre ainsi que de l’état de fatigue de la personne en question. Le message de VIAS est donc le suivant : il faut éviter de boire tout autant que d’utiliser les écrans tactiles.
Pas d’interdiction pour les écrans
Il faut malgré tout préciser que l’utilisation des écrans tactiles intégrés aux voitures n’est pas interdite. Forcément, le Code de la route n’intègre rien de tel. Car on voit mal qu’un policier verbalise un conducteur qui change de station radio au feu rouge.
En revanche, ce qui est bien réel, c’est qu’une verbalisation peut intervenir si l’agent constate que la manipulation de l’écran tactile empêche le conducteur de maîtriser son véhicule comme il se doit. Et dans ce cas-là, cette incapacité sera assimilée à une infraction du troisième degré et donc à une amende de 174 euros, soit le même tarif que pour l’usage du téléphone portable au volant. Et encore, il faudra ajouter les frais administratifs. Salé ! Pensez-y tout de même lorsque vous utiliserez votre écran dans une situation qui n’est pas idéale…
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