Les zones de basses émissions existent déjà depuis quelques années en Belgique. Celles-ci sont actuellement en place dans les villes d’Anvers, de Gand et de Bruxelles. Il y a évidemment fort à parier que ces initiatives se multiplient dans les années à venir, car les localités veulent de plus en plus lutter contre la pollution générée par les voitures thermiques. En 2019, la Wallonie avait aussi prévu que la région devienne une immense zone de basses émissions, mais le projet a été abandonné récemment et cette compétence est désormais remise dans les mains des communes dont certaines vont évidemment légiférer.
Ce qui détermine l’autorisation d’entrée ou non, c’est la norme Euro du véhicule concerné. Les voitures électriques et/ou à hydrogène ne sont pas concernées puisqu’on considère qu’elles sont zéro émission – ce qui est faux puisque les pneus et les freins génèrent aussi des polluants atmosphériques.
Quels véhicules admis ?
Pour l’automobiliste, il n’est évidemment pas toujours facile de savoir si on se trouve en zone de basses émissions ou pas. Car la signalisation n’est pas toujours claire tandis que les GPS n’alertent pas tous les conducteurs lors de l’approche d’une LEZ. Globalement, il faut retenir que la situation est aujourd’hui la même pour les 3 villes belges concernées par une zone de basses émissions : pas d’accès pour les Diesel Euro 0 à Euro 4 ni pour les essence Euro 0 et Euro 1. L’accès est par contre toujours autorisé pour les Diesel Euro 5 et 6 ainsi que pour les moteurs à essence Euro 2 à Euro 6.
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Des dérogations
Pour celles et ceux qui n’ont pas d’alternative et qui doivent se rendre absolument dans un LEZ sans disposer du bon véhicule, il existe des dérogations. Ainsi, il est possible d’acheter un accès temporaire. Cela est possible plusieurs fois par an, mais ce n’est évidemment pas donné.
Il faut ainsi payer en moyenne 35 euros par jour pour une voiture Diesel. Il faut noter que des systèmes d’abonnement existent en fonction des villes. Gand et Anvers sont plus tolérantes pour les Diesel Euro 4 avec un abonnement hebdomadaire ou mensuel, un dispositif qui n’existe pas à Bruxelles.
Des amendes salées
Mieux vaut bien se renseigner sur l’accès aux LEZ. Car les amendes en cas d’infraction sont salées – ce sont les caméras ANPR qui scannent les plaques, impossible d’y échapper ! Ainsi, à Gand et à Anvers, la sanction atteint 150 euros par infraction tandis qu’en cas de récidive à partir de la 3e infraction dans les 12 mois, la même amende coûtera alors 350 euros. L’ardoise peut donc rapidement s’alourdir. Il est déjà arrivé que des automobilistes peu regardants se retrouvent avec plusieurs milliers d’euros à payer.
Notons que les règles seront de plus en plus strictes à partir de 2030. Bruxelles bannira en effet toutes les voitures Diesel, même les moins émettrices (Euro 6d). Il sera donc impossible de disposer d’une entrée d’un jour. Et ce sera pareil à Gand et à Anvers à partir de 2031. Les voitures à essence n’auront qu’un court répit puisqu’il est attendu que celles-ci soient bannies à partir de 2035.
Photo : Pascal Smet
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