La transition vers la voiture électrique se transforme en offensive. L’offre de modèles augmente en effet de façon exponentielle ces derniers mois alors que les mesures visant à promouvoir ce type de propulsion se multiplient également. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement pour notre parc automobile ? Les utilisateurs accepteront-ils ce changement ou resteront-ils ancrés dans leurs anciennes habitudes ?
Une étude réalisée par la société de consultance Matthias Schmidt pour le Financial Times montre en tout cas que les choses commencent à bouger. Les chiffres de vente sur 18 marchés européens, dont le Royaume-Uni, en décembre 2021 montrent qu’une voiture sur cinq vendue est un modèle électrique à batterie. Cela représente plus de 176.000 véhicules. Le moment est historique, car c’est la première fois que les voitures électriques dépassent les Diesel, qui ont été écoulées à moins de 160.000 unités au cours de la même période. Désormais, la part du Diesel est tombée à moins de 19%.
Éviter les amendes liées au CO2
Le cabinet Schmidt aligne plusieurs facteurs pour expliquer cette situation. Selon l’analyste, au cours du dernier mois de 2021, les marques ont intensifié les ventes de véhicules électriques. L’objectif : éviter les amendes européennes liées aux émissions de CO2 pour l’ensemble de leur gamme. La situation est d’autant plus étonnante que dans la période qui a précédé et qui se caractérisait par les pénuries de puces, les marques ont vendu beaucoup de SUV dont les marges commerciales sont supérieures.
Schmidt avance toutefois que le déclin du moteur Diesel avait déjà commencé et il situe le point pivot à septembre 2015 avec le scandale du Dieselgate. C’est précisément à ce moment qu’il est devenu évident que le moteur Diesel n’avait plus d’avenir dans le contexte actuel. Cette situation a même poussé Volkswagen à changer complètement d’orientation alors que le Diesel constituait précisément la vache à lait du constructeur. Mais c’était trop tard : le groupe allemand a donc pris le chemin de la voiture électrique avec sa gamme ID.
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Comble du comble : Volkswagen est désormais l’une des principales marques sur le marché européen des véhicules électriques ; La preuve : les ventes de VE ont atteint 309.000 unités en 2021, ce qui n’est pas rien sur un volume total de 3,5 millions de voitures (presque 10%).
Encore plus strict dès 2025
La spirale infernale dans laquelle est précipité le moteur Diesel va certainement se poursuivre, car le contexte n’annonce rien d’autre que la fin prochaine de cette technologie. La nouvelle norme d’émissions Euro 7 notamment, qui entrera en vigueur en 2025, sera très stricte à tel point que les moteurs à combustion privés d’assistance électrique (c’est-à-dire d’une microhybridation) seront éliminés progressivement.
En outre, à partir de 2026, on sait que chez nous seules les voitures de société zéro émission seront déductibles à 100%. Cela marquera aussi le début d’une nouvelle transition majeure vers la généralisation de la voiture électrique.
En toute logique, le secteur des particuliers sera de facto embarqué dans ce mouvement. En Flandre, il est prévu que la transition débute dès 2029, date à laquelle seules les nouvelles voitures 100% électriques pourront être vendues. Cela signifie non seulement la fin du Diesel, mais aussi des moteurs à essence. En Europe, cette disparition est programmée pour 2035.
Pour ceux qui l’auraient oublié, toutes ces mesures font partie du plan de la Commission européenne visant à rendre l’ensemble de l’Union européenne climatiquement neutre d’ici 2050. Notons également qu’à l’heure actuelle, à peine 1% du parc automobile belge est 100% électrique. Le grand bouleversement n’a donc pas encore eu lieu. Mais il se prépare en coulisses.
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