Lorsqu’on vient à la montagne une fois par an, il y a des règles à respecter. Car on ne se déplace pas aussi facilement sur les pentes escarpées des Alpes, des Dolomites ou les Pyrénées que dans notre plat pays. Les conditions sont en effet plus difficiles, ce qui peut aussi retarder l’arrivée des services de déblaiement, voire rendre leur passage impossible. C’est pour cette raison notamment que certains pays et/ou régions imposent la détention de matériel ad hoc pour qui s’attaque à un coteau montagneux.
En outre, bien que devenus obligatoires dans de nombreuses régions, les pneus hiver ne sont aujourd’hui plus suffisants. En effet, sur certains territoires, il faut désormais aussi pouvoir prouver que l’on dispose de chaînes ou de chaussettes dans son coffre. D’accord, mais quelle est la solution la plus indiquée ?
Pas n’importe où et n’importe quand
Les pneus hiver restent bien entendu l’équipement de base. D’ailleurs, dans de nombreuses régions (certains départements en France, en Allemagne, en Autriche, etc.) l’utilisation de pneus hiver ou 4 saisons dotés du logo 3PMSF est obligatoire. Si rouler avec des pneus hiver est autorisé toute l’année (il n’y a aucune obligation de repasser en pneus été l’été revenu), ce n’est pas le cas des chaînes ou des chaussettes à neige.
Car ces équipements peuvent abîmer fortement le revêtement des routes, en particulier lorsqu’il y a peu ou pas de neige. C’est le panneau routier B26 qui indique l’obligation d’installer des chaussettes ou des chaînes tandis que le B44 signifie la fin de cette obligation. N’oubliez pas que les amendes peuvent être importantes : de 90 à 135 euros en France, près de 100 euros en Allemagne et même plus de 200 euros en Autriche…
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Les chaînes
Les chaînes, tour le monde connaît. Il s’agit d’enveloppes constituées de maillons métalliques et qui recouvrir le pneu comme une cotte de mailles. Il existe trois types de chaînes à neige :
À tension manuelle ou tension automatique. Si les chaînes à tension automatique se serrent automatiquement autour des roues, celles à tension manuelle nécessitent de parcourir deux fois quelques mètres pour procéder à leur serrage ;
Les chaînes en textile composées de maillons en matériaux composites entre la chaussette et la chaîne. Ce type de chaîne est plus léger et facile à installer que celles 100% métalliques ;
Les chaînes à neige dites « araignées » qui se posent directement sur la bande de roulement et se fixent sur la tête d’écrou de chaque roue. Leur tension de fait aussi de manière automatique.
Les chaussettes
Le principe des chaussettes, appelées aussi surpneus dans certains cas, est identique à celui des chaînes : enrober le pneu pour lui donner de l’adhérence aux roues motrices. Sauf que pour les chaussettes, il n’y a pas de chaînes. Il s’agit en fait d’un tissu épais qui s’enfile comme des… chaussettes précisément. Elles sont donc plus faciles à mettre en œuvre, mais aussi moins bruyantes lorsqu’on roule. En outre, leur fixation ne risque pas d’abîmer les jantes. Certains modèles haut de gamme disposent de crampons qui rendent cet outil plus efficace. Comment choisir ses chaussettes ? Rien de plus facile : vérifier leur poids. Si une chaussette pèse moins de 1 kg, elles ne feront pas long feu.
Comment les monter ?
Les chaussettes et chaînes à neige sont à monter sur les roues motrices du véhicule, donc sur les roues avant pour les voitures traction, et sur les roues arrière pour les propulsions. Cela dit, dans ce dernier cas, les transferts de masse se faisant sur l’avant lors des freinages, il est conseillé d’en monter aussi à l’avant – donc sur les 4 roues –, comme c’est le cas sur les véhicules à transmission intégrale (4×4).
Installer des chaînes n’est pas forcément facile. Et encore moins lorsque la tempête se déchaîne. Il faut compter de 15 à 20 minutes. Il est important de monter correctement les chaînes, car celles-ci pourraient endommager les jantes, voir céder s’il y a trop de tension. Pour les monter, il faut poser les chaînes sur le sol, face cramponnée à terre, juste devant le pneu. Il faut ensuite avancer la voiture pour « monter » sur les chaînes puis relever les deux pans de la chaîne et les joindre sur le haut du pneu.
Ce n’est qu’ensuite que l’on fixe les autres points d’accroche. Il faut ensuite fixer les deux crochets latéraux de façon à former une croix. Il faut ensuite tendre les chaînes à l’aide du tendeur placé sur l’extérieur du pneu. S’il s’agit de chaîne à tension manuelle, il faut alors rouler quelques mètres puis vérifier que tout est bien arrimé. La seconde phase de tension s’effectue sur quelques kilomètres où il ne faut pas dépasser les 30 km/h (c’est la vitesse maxi de déplacement avec des chaînes). Il faut ensuite s’arrêter à nouveau et resserrer le tendeur.
L’opération de montage des chaussettes à neige est plus légère. Et rapide. Il faut d’abord placer la chaussette sur la partie supérieure de la roue en partant de l’arrière et la faire descendre jusqu’au milieu de la roue. Il faut prêter attention que la chaussette soit bien positionnée sur l’intérieur de la roue. Ce qui signifie que les bandes de roulement (pneu et chaussettes) doivent être bien face à face. Ajustez ensuite la chaussette à l’aide des sangles pour la centrer sur la face avant du pneu. Avancez ensuite le véhicule d’un mètre environ et terminez l’opération en enfilant l’autre moitié de la chaussette. Il faut au final que le pneu soit bien recouvert et que la chaussette soit centrée.
Quel coût ?
Pour les chaussettes à neige, les prix varient de 40 à près de 200 euros pour les haut de gamme. Notez qu’il est préférable d’acheter un équipement homologué (TÜV ou autre) pour éviter les ennuis. Pour les chaînes, les prix sont moins élevés et varient de 30 euros à environ 120 euros pour des chaînes haut de gamme en composite qui ne risquent pas d’endommager les jantes.
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