Les pneus hiver qu’il faut absolument éviter

Chaque hiver, c’est pareil : le refroidissement généralisé et la plus grande humidité poussent les automobilistes à opter pour un train de pneus hiver, des gommes dont le mélange et la structure sont mieux adaptés à ces conditions. Bien entendu, la Belgique ne connaît pas tous les ans des périodes neigeuses ou verglacées, mais il n’empêche pas que les pneus hiver restent nettement plus compétents par grande humidité que les pneus été.

C’est aussi du reste le cas des gommes toutes saisons, mais qui, comme leur nom l’indique, représentent surtout un compromis pour ceux qui roulent moins (en général moins de 10.000 km par an). Concrètement, les pneus hiver présentent de bien meilleures performances dès que la température descend sous 7C°, ce qui, chez nous, est assez fréquent pendant cette période de l’année.

À l’aube de l’hiver, nombreuses sont les publications produites autour des pneus hiver, de leurs qualités ou de leurs défauts. Et parmi celles qui retiennent l’attention, il y a toujours celle du Touring club suisse. Cette année, l’organisme a comparé pas moins de 33 modèles différents.

33 pneus, 6 médiocres

Au total, 33 modèles de pneus hiver ont donc été testés, des modèles dont les tailles (dimensions) varient évidemment selon les catégories. Ainsi, la dimension 185/65 R15 concerne plutôt les citadines et polyvalentes (Clio, Polo, etc.) tandis que la dimension 215/60 R16 concerne plutôt les berlines familiales ou des SUV.

Pour l’évaluation, pas moins de 17 critères ont été pris en considération, comme le comportement sur routes sèches, mais surtout sur les revêtements humides, la résistance à l’aquaplaning, la résistance au roulement, les capacités de freinage ou d’évitement sur sol sec ou mouillé. En outre, un critère écologique a aussi été attribué pour tenter de promouvoir une certaine durabilité dans les résultats.

À l’issue des tests, il est interpellant de constater que le Touring club suisse ne recommande pas tout l’achat de 6 pneus, alors que l’on pourrait penser qu’aujourd’hui, les différences sont plus ténues, tous les manufacturiers ayant accès aux technologies. En fait, ce n’est pas le cas. Seuls 13 pneus présentent un taux de satisfaction supérieur à 50 % tandis que le résultat maximum attribué est de 68 %. Pas terrible serait-on tenté de dire…

A éviter absolument

Pire : certaines gommes sont à éviter absolument ajoute encore le Touring club suisse, car celles-ci présentent des difficultés à tenir de cap du véhicule (comparativement à d’autres gommes donc) ou que, au freinage, certaines distances sont tout simplement inacceptables. Le Fulda par exemple (groupe Goodyear) présente sur sol sec des distances d’arrêt augmentées de 11%.

Autre exemple : la marque chinoise Wanli (groupe South China Tire & Rubber Co) qui n’est pas très connue et ferait bien de le rester : alors qu’un pneu Bridgestone est déjà à l’arrêt sur une route mouillée, le Wanli lui passe devant à une vitesse de 39 km/h ! Bonjour les dégâts.

La longévité et l’économie aussi

On entend souvent que les pneus sont chers, ce qui est évidemment vrai, plus encore par les temps d’inflation que nous connaissons. Cela dit, l’acheteur a toutefois intérêt à examiner les capacités de longévité des pneus qu’il convoite pour éviter de passer (nettement) plus souvent à la caisse. Le Touring club suisse indique en effet qu’un Michelin Alpin 6 a une longévité deux fois supérieure (46.000 km) que celle d’un pneu Avon WT7 (23.000 km). Dans un autre registre, mais tout aussi impactant financièrement, le TCS a relevé une différence de consommation de 0,4 l/100 km entre un pneu Semperit (groupe Continental) et un Maxxis (Cheng Shin Rubber Industry Co.).

Quel bilan et quelles marques éviter ?

Au final, dans la catégorie des petites voitures (185/65 R15), ce sont les gommes Continental, Goodyear, Semperit et Michelin qui s’illustrent comme les meilleures. Et à ce sujet, il faut souligner l’équilibre du rapport qualité/prix du pneu Semperit Speed Grip 5. Pour la catégorie supérieure (215/60 R16), c’est un peu la même logique qui prédomine et qui confirme donc la nette supériorité des constructeurs premium. S’illustrent particulièrement les marques Continental (WinterContact TS870), Dunlop (Winter Sport 5), Goodyear (Ultragip Performance +), Michelin (Alpin 6) et Yokohama (BluEarth Winter V906).

À l’inverse, le TCS met en garde les consommateurs contre les dangers que représentent les marques Cooperties, Fulda et Barum qui souffrent de nettes faiblesses à certains critères pourtant essentiels. Par ailleurs, les pneus Imperial et Wanli sont à oublier totalement en raison de taux d’efficacité de respectivement 4 % et 0 % sur sol mouillé ! Difficile en effet de faire plus mauvais en effet.

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