L’usine Audi Brussels est en sursis. Après avoir exploré plus de vingt alternatives, aucune solution économiquement viable n’a pu être identifiée pour maintenir la production. Cette annonce a été faite lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, marquant ainsi une nouvelle étape dans la procédure de restructuration liée à la loi Renault sur les licenciements collectifs.
Le porte-parole d’Audi Brussels, Peter D’hoore, a précisé que des pistes dans les domaines de l’électromobilité, de la technologie des batteries ou encore de la durabilité avaient été étudiées à travers tout le groupe Volkswagen. Toutefois, aucun de ces projets n’a permis d’envisager un avenir pérenne pour le site.
La recherche d’investisseurs est lancée
Face à l’absence de solution interne, la direction se tourne désormais vers des investisseurs externes pour sauver les 3.000 emplois menacés. Une vingtaine d’investisseurs potentiels ont été identifiés, et ils ont jusqu’au 23 septembre pour soumettre un dossier de reprise. L’objectif est clair : trouver un repreneur capable de proposer un projet industriel solide et durable.
Les syndicats insistent sur la nécessité de préserver les emplois sur le long terme. Ils demandent également que l’ancienneté des travailleurs soit prise en compte dans les futures négociations. Cette demande pourrait être déjà une pierre d’achoppement, car la masse salariale constitue l’un des plus gros freins à la compétitivité du site. En outre, on se demande si d’ici au 23 septembre, les marques chinoises potentiellement identifiées auront le temps – et l’envie – de déposer un dossier de candidature, elles qui doivent être fixées sur leur sort le 25 septembre prochain au sujet des droits de douane européens sur les voitures électriques importées. Pas sûr…
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Négociations sociales et avenir incertain
En parallèle, la reprise progressive du travail a débuté à l’usine, après plusieurs mois d’arrêt. Près de 300 employés ont repris le chemin du travail pour honorer les commandes, une étape symbolique alors que les négociations sur un accord social se profilent à l’horizon.
Les discussions officielles débuteront le 1er octobre, en même temps que la deuxième phase de la procédure de restructuration qui verra comme prévu le licenciement progressif de plus de 2.500 travailleurs d’ici le printemps 2025. Une page est donc en train de se tourner. Espérons que, tant pour l’automobile en Belgique que pour l’industrie européenne en général, une autre puisse s’ouvrir et s’écrire dans la foulée.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be