L’Europe a levé des droits de douane sur les importations de voitures électriques chinoises. Mais pour certains, cette mesure est en fait une grave erreur et elle va précipiter la fermeture d’usines automobile en Europe. En perspective : la perte de dizaines de milliers d’emplois.
Économie
Le plus grand parti politique présent au Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE), appelle à une révision de l’interdiction des véhicules à moteur à combustion prévue pour 2035. Alors que l’industrie automobile européenne est en difficulté face à la concurrence chinoise, le PPE dénonce l’échec de l’électrification.
Ce n’est un secret pour personne : la voiture électrique rencontre des difficultés à être adoptée. Elle est trop chère, mais aussi trop peu émotionnelle pour certains. Et si l’idée de Renault de remettre au goût du jour la R4, la R5 ou la Twingo était précisément ce qu’il manquait à la voiture électrique pour séduire ?
Stellantis a officiellement annoncé le départ de son PDG, Carlos Tavares. Ce ne sera pas tout de suite, mais pour fin 2026. L’homme fort du groupe a reçu la confiance de son Conseil d’administration. Mais il ne continuera pas au-delà de l’âge de la pension, contrairement à ce qu’il espérait.
Ces chiffres jettent un nouvel éclairage sur l’état du secteur automobile européen, qui semble beaucoup plus résistant qu’il ne le prétend souvent.
Le groupe Stellantis est dans la tourmente avec des ventes qui reculent à la fois en Europe (et en Belgique) ainsi qu’aux États-Unis. Plusieurs rumeurs ont déjà mis sur la table la revente potentielle des marques non rentables. Carlos Tavares a jusqu’ici démenti. Mais il vient aussi d’avouer avoir reçu des offres pour Citroën Peugeot et DS. Et pas de n’importe qui.
Ce n’est pas un secret : l’industrie automobile européenne traverse une crise majeure. Et jusqu’ici, on ne peut pas dire que les autorités ont été très soutenantes, au contraire de la Chine ou des États-Unis. Mais cela va changer : la Commission préparerait en effet un plan de sauvetage pour son industrie qui emploie 14 millions de travailleurs.
L’Union européenne de donc finalement décidé d’instaurer de nouvelles taxes sur les voitures électriques chinoises importées. Une mesure qui vise à protéger les industriels du vieux continent, mais qui risque de ne servir à rien, car les constructeurs chinois sont déjà occupés à les contourner.
Bruxelles a finalement approuvé les droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques importés de Chine. Ceux-ci atteindront jusqu’à 45%. Soutenue par une majorité de pays européens, cette mesure fait toutefois craindre de vives tensions commerciales avec Pékin.
L’industrie automobile européenne est au cœur d’une tempête inédite. Pour faire face à des ventes en berne et à des charges croissantes alourdies de surcroît d’amendes, les remèdes habituels ne suffisent plus. Il faut se montrer créatif. À tel point d’ailleurs que, selon un journal italien, Stellantis envisagerait de nouer un partenariat avec Renault et un constructeur premium. Vraiment ?
BMW, leader du marché belge depuis plusieurs années, vendra ses voitures directement à partir de 2026, sans l’intermédiaire d’un distributeur. Depuis cette semaine, elle le fait déjà avec sa marque filiale Mini.
Depuis toujours, Mercedes est associé aux taxis, et vice versa. Mais ce n’est bientôt plus le cas, car pour le constructeur allemand, ce n’est plus nécessaire.
Les circuits de supercars ne manquent pas, mais le rallye Gumball 3000 occupe toujours une place à part et ce n’est pas seulement en raison de la spectaculaire flotte de voitures ou des célébrités au volant. L’un des participants a révélé le montant qu’il faut débourser pour participer à cette « distraction » destinée aux amateurs de voitures au portefeuille bien garni.
Volvo et 49 autres entreprises se sont unies pour demander à l’Union européenne de ne pas revenir sur sa décision d’interdire les ventes de voitures à moteur à combustion d’ici 2035. Ces acteurs estiment que l’électrification est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques. Et, surtout, qu’il faut une direction claire pour éviter de disperser les efforts et les investissements.
L’industrie automobile européenne traverse une période de turbulences inédites qui s’explique par la transformation très rapide du marché, mais aussi par un certain nombre d’erreurs stratégiques. Mais la situation continue de se détériorer et il apparaît qu’un tiers des usines automobiles européennes seraient menacées de fermeture. Avec un risque de casse sociale qui s’élève à des dizaines de milliers d’emplois.