Depuis plus d’un an, BYD a fait connaître son envie d’implanter une usine de production de voitures sur le marché européen, exactement comme l’ont fait en leur temps les constructeurs japonais, puis coréen. L’objectif est évidemment de se trouver au cœur de l’Europe, un marché qui a décidé de basculer définitivement vers la voiture électrique à brève échéance (2035), mais aussi de potentiellement éluder les futures taxes qui pourraient frapper les véhicules électriques construits hors d’Europe.
En ce qui concerne BYD, la décision a été arrêtée et ce sera en Hongrie, dans la localité de Szeged. C’est donc de là que le constructeur va inonder le marché européen de ses automobiles. Cette ville se situe au sud du pays, à la frontière de la Roumanie et de la Serbie. Selon le communiqué publié par BYD, l’usine envisagée sera « dernier cri » et elle va créer « des milliers d’emplois » en produisant des modèles non seulement électriques, mais aussi hybrides.
Des mois de négociations
Le choix de la Hongrie a donc été fait après de longues négociations. Car nombreux étaient les autres pays européens intéressés par l’implantation de cette usine, notamment la France, l’Espagne et l’Allemagne. Récemment, des fuites avaient indiqué que BYD aurait pu reprendre l’usine allemande de Ford à Sarrelouis, mais le dossier n’a donc pas abouti.
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Ces derniers mois, c’est donc la Hongrie qui a déployé ses atouts ce qui a même mené à une rencontre entre le Premier ministre, Viktor Orban, et le fondateur de BYD, Wang Chuanfu. Car il n’aura échappé à personne que ce positionnement est surtout politique, car la Hongrie n’oppose aucune résistance au grand projet chinois des « nouvelles routes de la soie » qui mêle liens commerciaux et construction d’infrastructures pour favoriser l’arrivée des produits de l’empire du Milieu sur nos marchés. Les Chinois ont apprécié cette « collaboration ». Ce qui n’a pas été le cas avec la France par exemple qui s’est exclue elle-même des négociations. D’une part avec la suppression récente du bonus écologique pour les voitures venues de Chine et, d’autre part, parce qu’après avoir construit une usine de bus en 2018 en France, BYD avait du la fermer, le constructeur ayant été écarté des appels d’offres de la Région Île-de-France…
Toujours moins chères
On se demande si les voitures de BYD conserveront leur compétitivité une fois construites chez nous. Jusqu’ici, on estime en effet que les voitures électriques chinoises sont 25% moins chères à construire que les Occidentales. Mais BYD a assuré que l’avantage du prix serait conservé, notamment en rogner au maximum sur les marges.
L’écosystème de la voiture électrique chinoise est donc en train de se tisser à grande vitesse. Car le géant des batteries CATL a prévu de construire en Allemagne une gigafactory qui tombera à pic pour BYD. Ce n’est donc que le début. Chez nous aussi puisque BYD vient d’annoncer qu’elle allait renforcer son réseau de concessionnaires, notamment au sud du pays avec l’ouverture de concessions, à Charleroi, Namur et Liège, après celles de Bruxelles, Anvers, Gand et Courtrai.
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