Les autorités européennes et américaines sont claires : d’ici 2035, la voiture électrique doit s’imposer dans nos rues. Problème : ces véhicules restent trop chers à l’achat, car chers à développer et chers à construire, notamment en raison de la batterie qui est la pièce la plus coûteuse du véhicule. Dans ce contexte, construire une voiture électrique abordable reste encore une chimère pour beaucoup de constructeurs. Et c’est pour cette raison que nombre de constructeurs doivent laisser leur fierté au vestiaire et envisager des partenariats avec des concurrents.
Cette situation, c’est celle de Renault qui a de grandes ambitions pour la voiture électrique, mais qui vient de se séparer de Nissan. La collaboration ne se fait en effet plus que sur base de projets, mais plus pour les achats qui permettaient d’obtenir des prix plus avantageux. Le constructeur au losange se trouve donc bien seul alors qu’il a récemment présenté le prototype d’une voiture électrique bon marché au look de Twingo (20.000 euros) censée être lancée en 2027. C’est avec ce projet que Bloomberg avait éventé en février dernier des pourparlers entre le Français et Volkswagen autour de cette voiture électrique abordable. Car il faut se rappeler que Volkswagen n’est pas non plus à l’avance sur le sujet, notamment en raison des problèmes rencontrés par sa filiale de logiciels, Cariad.
Fin de parcours
Il y a quelques semaines, Luca de Meo, le patron de Renault avait appelé à la création d’un Airbus de l’automobile électrique en Europe qui pourrait faire face à la Chine. Une idée brillante, mais qui ne verra finalement pas le jour, car les tractations entre Renault et Volkswagen ont déjà pris fin alors qu’un accord était pourtant très proche, ont rapporté plusieurs sources.
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Il apparaît que Volkswagen voudrait voler de ses propres ailes pour une voiture électrique abordable, ce qui est pour le moins ambitieux puisque les marges sur les véhicules bon marché sont peu élevées et que les affaires « électriques » sont actuellement compliquées. Or, Volkswagen entend toujours être prêt pour 2027 avec l’ID.2 (25.000 euros), soit 3 ans après Citroën (ë-C3) et Renault (R5).
On ne peut que regretter l’échec de ces pourparlers. Car les avantages pour les deux groupes auraient été évidents. Comme expliqué, le partage des coûts de développement, de la production et les achats communs de pièces auraient été les bienvenus pour se positionner face aux constructeurs chinois. Si Renault et VW s’étaient associés, ils auraient marqué l’histoire par l’envergure de la collaboration tandis qu’ils se seraient aussi positionné comme les poids lourds du segment A en Europe. Il reste certes une option pour Renault : trouver une association avec Nissan ou Mitsubishi, ses partenaires de longue date. Une déception donc. D’autant que Volkswagen s’est déjà associé à Hyundai et au Chinois Xpeng pour des projets électriques.
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