L’année dernière, l’Europe a adopté la mesure qui vise à sortir définitivement du moteur thermique en 2035. À partir de cette date, il est en effet prévu que seules les voitures électriques neuves soient encore en vente dans les concessions. Les moteurs thermiques pourront naturellement continuer à rouler, mais leur race s’éteindra naturellement une quinzaine d’années plus tard, lorsque (presque) tous les consommateurs auront changé de voiture.
Mais il apparaît aujourd’hui que ce scénario se fissure déjà et qu’il pourrait tout simplement changer. En effet, suite aux élections européennes intervenues le 9 juin dernier, les discussions vont bon train sur les différentes politiques à adopter pour les 5 prochaines années. Or, il apparaît que le plus grand parti représenté au Parlement européen (188 sièges sur 720 soit 26,1% des sièges) entend assouplir les règles de 2035 telles qu’elles sont édictées aujourd’hui. Une intention qui date d’ailleurs d’avant les élections. Réuni cette semaine au Portugal pour établir sa feuille de route, le Parti populaire européen (PPE) a pour objectif de « réviser les règles de réduction des émissions de CO2 pour les nouvelles voitures et camionnettes afin de permettre l’utilisation de carburants alternatifs non polluants au-delà de 2035 », peut-on lire sur un document interne.
Une exemption qui va se confirmer ?
Il y a plusieurs semaines, la Commission européenne a accepté de se pencher sur le dossier des carburants synthétiques. Celui-ci est en cours d’analyse et s’il aboutit, cela signifie que les e-fuels pourraient être utilisés après 2035 dans les voitures thermiques neuves, à condition que ceux-ci soient neutres en CO2. La demande avait été faite pour l’Allemagne, mais la décision de la Commission pour introduire le dossier auprès des autres instances européennes qui devront donner leur aval ne tombera pas avant la fin 2024, au mieux.
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Mais comment reconnaître une ancienne voiture qui roulera à l’essence d’une nouvelle qui roulera avec un carburant synthétique ? Il serait possible techniquement de détecter le type de carburant et d’empêcher que la voiture (neuve) ne démarre si elle a fait le plein d’essence.
Le PPE n’a pas encore précisé de quelle manière il souhaitait que la politique relative aux émissions de CO2 des voitures soit modifiée. Le document interne précise simplement qu’il est nécessaire de « réviser l’interdiction des moteurs à combustion et développer une technologie de pointe pour les moteurs à combustion. » Notons que le PPE est bien parti pour imposer sa demande si celle-ci se concrétise, car il ne faut pas oublier qu’Ursula von der Leyen qui travaille à sa reconduction à la tête de la Commission fait partie du PPE. Son « top job » dépend probablement de l’acceptation de dossiers, dont celui de la fin du thermique en 2035. Mais la partie promet d’être serrée, car Ursula von der Leyen et le PPE devront aussi convaincre les groupes socialistes et démocrates qui, jusqu’ici, refusent la réouverture du dossier.
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