La nouvelle est tombée ce week-end : le constructeur chinois Nio ne se portera pas acquéreur de l’usine Audi de Forest. C’est ce qu’a affirmé William Li, PDG de Nio, dans une interview au site spécialisé chinois Cnev Post, mettant ainsi fin à plusieurs jours de spéculations. Le dirigeant a souligné que Nio ne prévoyait pas d’acquisitions de ce type, préférant se concentrer sur ses infrastructures propres, comme les stations de recharge par échange de batteries.
Un peu plus tôt la semaine dernière, un informateur du journal De Tijd avait indiqué que le constructeur avait visité l’usine et qu’il se préparait à formuler une offre à soumettre au groupe Volkswagen. « Comment Nio pourrait-elle s’offrir une usine qu’Audi ne peut pas s’offrir ? Les rumeurs sont infondées », a ainsi indiqué le dirigeant.
Un coup dur
La nouvelle a résonné comme un coup de massue pour les employés de l’usine Audi à Forest, qui voient une lueur d’espoir s’éteindre. Les syndicats ont naturellement exprimé toute leur déception, car Nio laissait avec la perspective d’investissements sur le long terme.
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Quel avenir justement ? On apprenait la semaine dernière aussi que D’Ieteren était aussi intéressé de reprendre, mais seulement une partie du site pour accueillir un centre de reconditionnement pour voitures d’occasion, une activité malheureusement à faible rentabilité, mais aussi nécessitant beaucoup moins de main-d’œuvre. Mais il y a une nuance de taille : D’Ieteren envisage d’implanter une activité, mais pas de reprendre le site. Autrement, il se présente comme exploitant d’une parcelle. Ce qui nécessiterait de morceler le site par le biais d’un opérateur qui revendrait ou louerait ensuite chacune des parcelles. Ce qui pourrait prendre beaucoup de temps.
Cela signifie-t-il que Nio ne veut pas venir en Europe ? Pas du tout. Car la déclaration au sujet du site de Forest n’enlève rien aux ambitions des marques chinoises en Europe. Face à une augmentation des droits d’importation sur les véhicules électriques en provenance de Chine, de nombreux constructeurs cherchent à produire sur le continent pour éviter ces taxes. Le marché européen représente une cible stratégique, d’autant que les véhicules électriques de Nio sont déjà présents dans plusieurs pays de l’Union, notamment en Allemagne, en Norvège, aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark. Et pour ce qui concerne Nio spécifiquement, n’oublions pas que l’entreprise n’a pas encore gagné d’argent. Un investissement dans l’usine de Forest reste en effet plutôt démesuré par rapport à la taille du constructeur, même si ses ambitions sont bien réelles. Affaire à suivre…
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