Économie
L’Europe et la Chine se livrent une course à la voiture électrique. Pour ne pas sombrer, certains constructeurs occidentaux ont décidé d’adopter le modèle chinois. C’est le cas de Stellantis qui ouvre les bras à Leapmotor. Au point de déjà commencer à produire des véhicules chinois en Pologne.
L’Europe a donc décidé d’augmenter les droits de douane sur les voitures importées de Chine. À partir du 1er juillet, ceux-ci augmenteront entre 17 et 38% sur tous les produits importés. Mais les constructeurs ne semblent pas disposés honorer la facture qui va être reportée sur les automobilistes.
Les bonnes résolutions semblent être de courte durée. : alors que Volkswagen se présentait comme le chantre de l’électrique après l’affaire du Dieselgate, le constructeur revoit sa copie et a décidé de réallouer une part significative de ses investissements dans les moteurs thermiques.
Malgré le contexte généralisé de ralentissement pour la voiture électrique, le géant chinois compte bien s’installer durablement sur le vieux continent. Après avoir annoncé une première usine en Hongrie, le constructeur a annoncé son intention d’ouvrir un deuxième site de production. La stratégie semble des plus claire.
Il aura fallu attendre la fin des élections pour que l’Union européenne communique sa décision. Malgré les pressions et la menace d’une guerre commerciale, Bruxelles va malgré tout augmenter sensiblement les droits de douane sur les importations de voitures chinoises.
Jusqu’ici, les constructeurs automobiles chinois sont présentés comme des envahisseurs prêts à conquérir l’Europe comme on rase une forêt. Ce n’est toutefois pas ce que les chiffres montrent puisque sur les 3 premiers mois de l’année, les importations de voitures chinoises ont baissé en Europe. Explications.
En retard sur la voiture électrique, l’Europe essaie de mettre les bouchées doubles et de s’affranchir (un peu) de sa dépendance aux autres pays dont la Chine. Les ambitions ? La construction d’usines de batteries. Sauf que celle-ci a du plomb dans l’aile. La coentreprise formée par Stellantis, Mercedes et TotalEnergies par exemple vient de décider de mettre ses projets en pause sur fond de ralentissement des ventes.
L’avenir d’Audi Brussels est compromis. Car la direction allemande a décidé d’assembler le successeur de l’Audi Q8 e-tron au Mexique. L’usine se retrouve donc sans modèle à assembler après 2026. Le gouvernement De Croo vient de faire une série de propositions à l’industriel pour conserver l’activité en Belgique. Mais cela suffira-t-il ?
Dans un débat autour de la mobilité, certains observateurs indiquent que le prix des voitures neuves va encore augmenter, notamment en raison des nouvelles règles de sécurité imposées par l’Europe. Les prix pourraient augmenter de +10%, soit 3.000 euros pour une voiture qui en coûte 30.000 aujourd’hui.
Jusqu’ici, la menace chinoise ne se fait pas encore trop sentir, même si les ventes des constructeurs de l’empire du Milieu croissent régulièrement. Mais la déferlante arrive, car BYD, Chery et Great Wall prévoient de lancer une vingtaine de nouveaux modèles au cours des cinq prochaines années. De quoi noyer les constructeurs occidentaux ?