En cinq ans, les émissions de CO2 du parc automobile belge ont diminué de près de moitié. Les chiffres de la Fédération belge de l’automobile Febiac et de l’Agence européenne pour l’environnement montrent qu’entre 2019 et 2023, les émissions du parc automobile belge auront diminué de plus de 40 %. La tendance est évidemment à la baisse partout, mais notre pays fait nettement mieux que la moyenne européenne de 27 %. Concrètement, les émissions des voitures neuves s’élèvent aujourd’hui à 85,3 grammes par kilomètre en Belgique, alors que la moyenne des émissions en Europe se situe aujourd’hui à 108 grammes de CO₂ par kilomètre.
Happy few
La Belgique est donc l’un des meilleurs élèves de la classe et répond déjà à la norme de 94 grammes par kilomètre que l’UE prévoit pour l’année prochaine (qui est encore de 16 grammes pour l’instant). La Belgique fait partie d’un groupe restreint de sept pays de l’UE qui respectent déjà la future norme en matière d’émissions. Et ce n’est pas tout car les chiffres montrent que le déclin se poursuit également dans notre pays, alors que les émissions dans le reste de l’Europe semblent stagner.
Outre la Belgique, la Suède, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, le Portugal et Malte satisfont également aux normes d’émission plus strictes. La Norvège, bien qu’elle ne soit pas un État membre de l’UE, remporte la palme avec un niveau d’émission moyen de seulement 14,5 grammes de CO₂ par kilomètre. Cela s’explique par le passage massif aux véhicules électriques (VE), neuf voitures neuves sur dix étant électriques en Norvège et les consommateurs n’ayant en pratique pas d’autre choix que d’acheter une voiture à zéro émission.
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Merci la voiture de société
Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin la raison sous-jacente des bonnes performances de la Belgique. Elle est principalement due à la forte proportion de voitures de société, où, depuis le début du mois de juillet 2023, seules les VE peuvent bénéficier des mesures fiscales les plus favorables et sont déductibles à 100 %. Le fait que les voitures de fonction et les véhicules utilitaires soient de plus en plus électriques contribue de manière significative à la réduction des émissions. Les voitures de société émettent désormais moins de 60 grammes de CO₂ par kilomètre en moyenne en Belgique, alors que les émissions des voitures particulières sont presque deux fois plus élevées, avec 117,4 grammes. Ces dernières ont donc encore du retard à rattraper, mais cela ne leur est pas facilité par la décision du gouvernement flamand de réduire complètement les subventions accordées aux voitures particulières et d’imposer une taxe routière sur les nouveaux véhicules électriques, comme le stipule l’accord de coalition conclu à la fin de la semaine dernière.
L’infrastructure joue également un rôle dans la réussite belge. Febiac souligne le réseau bien développé de stations de recharge, en particulier en Flandre, et le fait que de nombreux foyers belges ont la possibilité d’installer des bornes de recharge privées. Il est donc plus facile pour les entreprises de passer aux voitures électriques.
Les émissions des camionnettes constituent un défi tout à fait différent, une catégorie pour laquelle les gouvernements sont moins généreux en matière de primes, ce qui se reflète dans les statistiques. Aucun pays de l’UE ne respecte la limite de 94g/km pour ces véhicules. Même en Norvège, la moyenne pour les camionnettes est de 139 grammes, tandis que la Belgique tombe à la 22e place du classement avec 197,4 grammes, une situation très différente de celle des voitures particulières. Il est clair qu’il y a encore beaucoup à faire dans cette catégorie.
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