Aujourd’hui, outre le prix d’achat, le plus gros frein pour passer à la voiture électrique reste l’autonomie. Ou plutôt ce que l’on appelle le « range anxiety » chez le consommateur, c’est-à-dire la peur de la batterie vide. De ce fait, une partie des constructeurs cherche à offrir la meilleure autonomie possible, notamment au moyen de batteries toujours plus grosses et toujours plus performantes.
Récemment, la berline de Lucid, la Air, a été mesurée avec une autonomie de plus de 800 km, ce qui constitue un nouveau record. Et ce n’est pas fini, car on parle de plus en plus du passage fatidique des 1.000 km d’autonomie.
Aujourd’hui, cela peut encore faire sens, car le réseau public de recharge est largement sous-dimensionné et, surtout, très mal réparti sur le territoire. Mais qu’en sera-t-il demain, lorsqu’on pourra recharger à tous les coins de rue ?
Pas chez BMW
Chez BMW, pas question toutefois de se lancer dans une telle course à l’autonomie. Et il s’agit d’une volonté affichée puisque c’est David Alfredo Ferrufino Camacho, project leader BMW i4, qui l’annonce : “1.000 kilomètres d’autonomie n’est pas un objectif pour nos voitures entièrement électriques”.
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Pour cet homme fort de BMW, il s’agit d’abord de réfléchir au segment de marché dans lequel on inscrit un véhicule. Une BMW i3 n’a pas besoin de 600 km d’autonomie puisqu’elle est cantonnée à la ville alors que la berline i4 a a certainement plus besoin. Concernant cette dernière, la marque annonce 590 km sur le cycle WLTP et 483 km mesurés par l’organisme environnemental américain (EPA).
Améliorer le réseau de recharge
Pour Ferrufino, il n’est donc pas question d’investir tous les deniers de l’entreprise dans la technologie des batteries, mais aussi de déployer un réseau de recharge convaincant et logique. De ce fait, les longs trajets seront toujours possibles, même pour des véhicules qui auraient une autonomie plus réduite.
« Nous n’investissons pas seulement dans la technologie des batteries, nous investissons aussi dans le réseau de recharge public. Il faut que traverser l’Europe, de la Norvège à l’Italie, soit une expérience agréable pour tout le monde » a ajouté M. Ferrufino. L’homme indique que ce sont aussi surtout les vitesses de recharge qui doivent encore augmenter. Et de prendre l’i4 en exemple : le pack peut être régénéré de 10 à 80 % en 31 minutes grâce à une puissance qui atteint les 200 kW.
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