Il fut une époque où les plus gros coûts en matière de développement ou de production automobile étaient le moteur, la boîte de vitesse ou encore la planche de bord (cette dernière étant spécifique à chaque modèle, ce qui n’est plus forcément le cas aujourd’hui). Mais ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui.
Bien entendu, il faut distinguer ici les coûts de développement et de production de ceux de remplacement pour lesquels, effectivement, moteur et transmission restent les opérations les plus coûteuses compte tenu de la main-d’œuvre à ajouter.
La question des coûts de développement et de production reste encore complexe à déterminer, mais, ces dernières années, il y a pourtant une évolution assez nette rapporte La Libre dans une interview. En effet, à l’heure actuelle, les gadgets et les équipements de confort ou électroniques représentent entre 30 à 40% de la facture pour un constructeur, alors que le moteur ne compte « que » pour 25%, le châssis pour 10% et la carrosserie pour 20%. Un sacré changement !
L’électrique change la donne
Bien entendu, ces coûts peuvent encore varier d’un véhicule à l’autre, en fonction de sa taille ou de sa motorisation. Et justement, le passage à la voiture électrique pose question, notamment en raison de la présence de la batterie qui semble constituer aujourd’hui la partie la plus onéreuse (entre 160 et 300 euros/kWh environ selon la marque).
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Cela dit, la batterie ne fonctionne pas toute seule et il faut déployer beaucoup d’énergie et de temps pour mettre au point les outils informatiques qui s’occuperont de son pilotage, de sa recharge ou encore de son (essentiel) refroidissement. Désormais, la guerre entre les constructeurs n’est plus une guerre centrée autour du meilleur moteur ou de la meilleure suspension, mais plutôt autour des meilleurs développeurs informatiques que les marques s’arrachent.
Cette situation est encore plus vraie avec les technologies de demain sur lesquelles de gros investissements sont consentis : les interfaces intelligentes, les systèmes d’infodivertissement poussés et, bien entendu, la conduite autonome qui reste le plus gros challenge pour les 20 ou 30 ans à venir. Cette dernière va nécessiter en effet beaucoup de technologies (capteurs, radars, etc.), mais aussi beaucoup d’algorithmes et d’intelligence artificielle pour fonctionner correctement.
Bref, la voiture du XXIe siècle a donc bien changé et elle continuera de le faire avec, à la clé pour les constructeurs, un changement de business model qui tend désormais vers le développement informatique plutôt que mécanique, ce qui n’apparaît pas nécessairement évident aux yeux des consommateurs. Alors, forcément, quand on se retrouve face à des pénuries de puces, on comprend mieux comment ce genre de situation peut gripper la machine…
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