Les ventes de voitures électriques continuent de progresser en Belgique, tirées par les voitures de société. Du côté des particuliers par contre, le marché est moins à la fête en raison du coût de ces véhicules, mais aussi du temps nécessaire à la borne pour recharger – quand on en trouve une…
Cela dit, si la recharge des voitures électriques en encore aujourd’hui problématique, elle promet pourtant de s’améliorer d’ici quelques années. Et pas qu’un peu puisque plusieurs groupes de chercheurs ont déjà mis au point des cellules de batterie qui permettent de récupérer 100 km en seulement 4 minutes (StoreDot). D’autres techniques sont aussi explorées, comme des puissances électriques de recharge toujours plus impressionnantes. C’est le cas chez Zeekr par exemple chez qui la 001 peut être rechargée en seulement 10 minutes (800 kW).
L’autonomie pas importante
L’enjeu réside aujourd’hui dans la réduction de temps nécessaire à la recharge, et ce afin de prouver qu’une autonomie plus limitée ne représente plus un frein pour les automobilistes. Recharger plus rapidement permettra une vraie flexibilité pour la voiture électrique, plus que celle d’une grosse batterie qui est consommatrice de ressources.
Et justement, des chercheurs de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) semblent avoir fait une découverte majeure autour de la recharge ultrarapide. La revue universitaire Energy Storage Materials indique en effet que ces scientifiques ont mis au point une batterie au sodium qui remplace donc de lithium (dont la production est déjà insuffisante). La batterie au sodium est souvent citée comme une solution d’avenir pour la voiture électrique et même plus que la batterie solide qui offre pourtant une densité énergétique deux fois plus importante que les modules lithium-ion actuels à électrolyte liquide.
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Une densité encore faible
Le tour de force des chercheurs coréens a été de parvenir à construire une batterie qui se recharge en moins d’une minute, un temps donc encore plus court qu’un plein de carburant à la pompe. Pour cela, les scientifiques ont eu recours à une composition innovante, faisant appel à du fer, de l’oxyde de graphène et du sulfure de fer. La clé de l’équation repose précisément sur ce dernier élément, le sulfure de fer, car c’est lui qui permet la recharge ultrarapide.
Si les chercheurs indiquent de la densité énergétique de leur pack est suffisante, il faut bien avouer qu’elle reste faible comparativement à celle d’une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) : 160 Wh/kg contre 300 ! On n’arrive qu’à la moitié des prestations en matière d’autonomie. Cela dit, les Coréens indiquent toutefois que leur batterie est particulièrement peu sensible à la température : elle peut fonctionner sans changement de performances entre -40 et + 80°C. Du jamais vu !
Et ce n’est pas tout : cette batterie au sodium serait aussi moins dangereuse (incendie) et plus durable dans le temps puisque le nombre de cycles de recharges sans dégradation atteindrait les 6.000 contre de 2.000 à 3.000 pour une batterie LFP. Le fait de recharger plus souvent n’est donc pas impactant. Plusieurs constructeurs automobiles seraient déjà sur le coup de cette batterie au sodium. Mais il ne faut pas l’attendre pour 2025. En général, ce genre de développement prend plusieurs années.
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