La France met un solide frein aux subsides pour les voitures électriques

Alors que l’Allemagne vient de supprimer purement et simplement les aides à l’achat pour les voitures électriques, la France met aussi un coup de frein sur ses aides qui, manifestement, commencent à coûter trop cher à la collectivité.

Publié le 19 février 2024
Temps de lecture : 3 min

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La France met un solide frein aux subsides pour les voitures électriques

La transition vers la voiture électrique va-t-elle être freinée, voire abandonnée parce qu’elle coûte trop cher aux pouvoirs publics ? C’est la question qu’on peut se poser. Car après l’arrêt pur et simple en Allemagne des subsides octroyés lors de l’achat d’une voiture électrique, c’est la France qui met la pédale douce sur ses aides.

Récemment, le gouvernement a décrété que le bonus écologique à l’achat pour l’achat d’une voiture électrique ne serait plus octroyé aux voitures qui ne sont pas construites sur le continent européen. Il s’agissait de protéger l’industrie européenne et de consommer plus local. Sauf que la France va désormais beaucoup plus loin en sabrant copieusement dans deux aides à la voiture électrique : la prime (bonus économique) de 5.000 euros et le fameux système de location à bas coût (entre 100 et 150 euros par moins).

Un bonus raboté

Désormais, le gouvernement français a réduit de -20% le bonus à l’achat d’une voiture électrique ou hybride rechargeable aux ménages dont les revenus sont considérés comme trop élevés. On passe donc de 5.000 à 4.000 euros, ce qui vaut pour environ 50% des acheteurs et des demandes. Dans le même temps, le gouvernement a annoncé qu’il allait accroître le bonus pour les ménages qui ont des revenus plus faibles.

« Nous modifions le programme pour aider plus de gens, mais avec moins d’argent », a déclaré le ministre de la Transition écologique, Christophe Bechu, sur la radio France Info. Un transfert juste ? Probablement pas. Ou en tout cas un transfert bien calculé.  Car il semble évident que les ménages déjà en difficulté se moquent bien d’acquérir une nouvelle voiture électrique. En agissant de la sorte, le gouvernement ne fait donc rien d’autre que de s’assurer de ne pas dépasser son budget de subventions de 1,5 milliard d’euros.

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La preuve que les faibles revenus (nldr. Les revenus inférieurs à 15.400 euros par an) ne sont pas aidés, c’est que l’autre mécanisme de soutien, le système de location à bas coût (pour les voitures électriques louées entre 100 et 150 euros par mois) vient aussi d’être supprimé. Il est vrai que le système a connu un énorme succès : l’État français avait tablé sur 20.000 demandes en 2024 et ce sont 90.000 demandes qui ont été introduites. Le gouvernement a donc décidé de plafonner le nombre de contrats à 50.000 cette année et de dégager une nouvelle enveloppe pour l’an prochain.

Il y a donc un paradoxe ou un décalage entre ce que les autorités veulent imposer (la transition) et le soutien à cette transition. Malheureusement, la Belgique – et la Flandre surtout – n’est pas à l’abri du phénomène puisque la prime flamande pour l’achat d’une voiture électrique neuve ou d’occasion ne sera finalement octroyée qu’en 2024 et qu’il y a peu de chances qu’elle soit reconduite par la suite…

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