Le journal économique L’Écho a donc interviewé le patron d’Opel, Uwe Hochgeschurtz, qui pilote l’une des 14 marques du groupe Stellantis. Le PDG ne mâche pas ses mots, mais, chose intéressante, il croit toujours à la mobilité individuelle, donc à la voiture en tant que telle. On l’espère, car si ce n’était plus le cas, il faudrait qu’il pense à se reconvertir…
Cela dit, il y a de quoi se poser des questions sur l’avenir de l’automobile, car l’industrie ne va pas bien du tout. La faute à la Covid dans un premier temps, et à la Covid dans un deuxième temps aussi puisque la crise sanitaire a été responsable de la rupture de la chaîne d’approvisionnement, spécifiquement pour les puces électroniques – chaîne que les constructeurs n’avaient pas sécurisée, ne l’oublions pas. C’est en outre dans ce contexte que la transition vers la voiture électrique a été amorcée. Bref, les tensions sont nombreuses.
L’électrique en héritage
Le patron d’Opel n’a pas peur d’un certain franc-parler. À commencer par l’obligation de passer à la voiture électrique. Pour le PDG, « le consommateur n’aura pas le choix, il devra acheter électrique », car l’Europe a tracé la voie qui est celle d’une réduction drastique des émissions en 2030 et de l’interdiction de vente des voitures thermiques en 2035. Pour Uwe Hochgeschurtz, « la seule technologie capable d’y arriver, c’est l’électrique ».
Cela dit, la voiture électrique va aussi faire de la casse sociale, notamment auprès de la classe moyenne et, plus encore, au sein des catégories de personnes ayant des revenus inférieurs. « Car ils se retrouveront confrontés à des prix plus élevés de 50% », des propos déjà tenus par le boss des boss chez Stellantis, Carlos Tavares
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Bien entendu, le patron d’Opel ne nie pas que d’autres solutions existent comme l’hydrogène ou les carburants alternatifs, « mais à un moment tous les constructeurs ont décidé d’investir dans les véhicules électriques à batterie » a-t-il indiqué à l’Écho. Il n’y a donc pas d’alternative : la mobilité individuelle passera par la voiture électrique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Opel vise une gamme 100% électrique en 2028 pour les marchés de l’Europe de l’Ouest.
Quel avenir pour les concessions ?
L’Écho a aussi posé à Uwe Hochgeschurtz la question de l’avenir des concessionnaires, car de plus en plus de marques s’en passent compte tenu de la digitalisation du processus d’achat. De ce fait, le PDG d’Opel considère qu’il y aura un changement de modèle économique et que les concessionnaires seront progressivement remplacés par des agents qui vendront au nom de la marque dans une zone déterminée. « Pourquoi le faisons-nous ? Il y a deux problèmes importants : les coûts de distribution trop importants ainsi qu’un trajet d’achat qui devient de plus en plus digital » explique encore Hochgeschurtz.
Le patron d’Opel reste par contre convaincu de l’avenir d’une mobilité individuelle, « car la croissance la mobilité individuelle au cours de ces dernières décennies s’est accompagnée d’une augmentation de la richesse des gens. Elle vous donne une meilleure vie ». Il n’y a donc pas de raison que cela change.
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