Les batteries du futur seront-elles belges ?

L’avenir de notre société passe par les batteries, quel que soit le secteur considéré. En coulisses, c’est donc une grande bataille qui se livre les centres de recherches privés et publics. Dans cette course, le laboratoire de l’Université de Namur semble avoir une longueur d’avance. De quoi placer la Belgique sur la carte mondiale des batteries ?

Publié le 7 février 2022
Temps de lecture : 3 min

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Les batteries sont au cœur de notre quotidien. Elles sont partout : dans nos téléphones, nos ordinateurs, nos outils et bientôt toutes nos voitures. Et elles seront déterminantes pour notre avenir, car avec l’émergence des énergies vertes, il faudra trouver des moyens de stocker l’électricité.

Cela dit, pour une batterie vraiment convaincante, la route est encore longue. Il faudrait en effet que celles-ci soient plus compactes, moins lourdes, dotées d’une densité énergétique nettement supérieure, plus sûres et, bien entendu, plus rapides à recharger. Autant de contraintes qui exigent énormément d’investissements en matière de recherche et de développement.

Or, et même si on ne s’en doute pas, en Belgique aussi, il existe des centres de recherche, dont certains semblent très avancés sur les technologies du futur. C’est notamment le cas du laboratoire de l’université de Namur où le professeur en chimie Bao-Lian Su tente de trouver les meilleures solutions pour résoudre cette quadrature du cercle.

Du sodium plutôt que du lithium

Et justement, le professeur Bao-Lian Su aurait peut-être trouvé une solution pour concevoir la batterie du futur avec des piles dites à doubles ions dans lesquelles le lithium est remplacé par du sodium. « On estime que les besoins en batteries vont être multipliés par 10 d’ici 2030 » indiquait le professeur aux journalistes de la RTBF. Une demande qui ne sera probablement pas sans poser quelques soucis d’approvisionnement. Une donnée confirmée par la Commission européenne qui estime aussi un besoin multiplié par 60 en 2050.

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Dès lors, la technologie sodium, si elle est confirmée, pourrait constituer une belle solution. Car le lithium est considéré aujourd’hui comme un élément en pénurie alors que le sel se trouve lui en abondance dans nos océans.

Quelles capacités ?

Selon le professeur Bao-Lian Su et son équipe, la technologie à doubles ions permet de doubler les capacités de charge et de stockage par rapport à une batterie lithium-ion. On pourrait donc, au choix, doubler l’autonomie ou diviser par deux le poids et l’encombrement de la batterie, ce qui, en automobile, serait une sacrée avancée.

Cela dit, il ne faut évidemment pas s’attendre à une commercialisation des batteries au sodium avant un petit moment. En effet, les recherches sont encore longues, car il faudra fiabiliser cette batterie à doubles ions ainsi que mettre au point un processus d’industrialisation. Pour le professeur, Bao-Lian Su, un remplacement sera possible d’ici 5 à 10 ans, mais pas avant.

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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