Le défi de la transition énergétique est aussi un défi technologique autre que celui de la production d’énergie verte. En effet, de nombreux secteurs vont devoir évoluer, voire se réinventer totalement. C’est le cas de l’automobile qui doit glisser d’un modèle basé sur les combustibles fossiles à un modèle électrique, neutre en carbone.
Il y a toutefois une contradiction qui existe dans cette transition vers la voiture électrique : celle qui promeut l’implantation de la plus grosse batterie possible dans le véhicule afin de rassurer les automobilistes qui craignent toujours la panne sèche. Or cette démarche est contreproductive dans le sens où déplacer un véhicule plus lourd nécessite plus d’énergie et qu’une batterie de taille plus importante mobilise aussi plus de ressources naturelles.
Cela dit, cette approche n’aura qu’un temps. Car, en coulisses, les fabricants de batteries sont occupés à développer des batteries nettement plus petites et légères, des piles qui seront aussi meilleur marché et ultrarapides à recharger. Ce qui implique donc que les batteries d’aujourd’hui seront rapidement obsolètes.
Un futur prometteur ?
De nombreux efforts sont actuellement déployés – même si d’aucuns estiment qu’ils sont insuffisants – pour améliorer l’infrastructure de recharge et proposer des puissances de recharge toujours plus élevées. C’est en pariant sur cette évolution que les fabricants de batteries travaillent désormais : des batteries plus petites, dotées d’une autonomie raisonnable, mais pas extraordinaire et capables d’être rechargées en un temps similaire à celui nécessaire pour faire un plein d’essence. C’est-à-dire en 5 minutes.
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Les recherches battent donc leur plein et notamment autour de nouveaux matériaux comme du silicium/carbone, du tungstène ou du niobium. Objectif : augmenter la densité énergétique (un peu) et les vitesses de recharge tout en réduisant la taille des batteries de façon aussi à faire baisser leur prix pour contrer un autre gros frein : le tarif d’une voiture électrique. C’est notamment l’objectif de la start-up anglaise Nyobolt qui a pour objectif de réduire la taille des batteries pour aussi réduire leur prix et pouvoir ainsi diffuser plus largement les voitures électriques. Pour Nyobolt, c’est précisément ce que les gens veulent : une voiture qui se recharge en 5 minutes.
La Chine en retard
Pourtant pionnière, voire motrice, dans la transition vers la voiture électrique, la Chine serait, selon Nyobolt, très en retard sur ces recherches d’accélération de la recharge. Un comble, car CATL est pourtant le premier fabricant de voitures au monde, mais, jusqu’ici l’entreprise préfère implanter des packs de batterie plus modestes aux performances moyennes dans ses voitures à bas coûts plutôt que de privilégier la recherche de nouvelles technologies.
Cette approche contraste avec la vision occidentale qui privilégie les recherches autour des accumulateurs de nouvelle génération. Nyobolt n’est d’ailleurs pas la seule start-up à œuvrer dans cette direction. Echion Technologies et Group14 Technologies par exemple tentent aussi de trouver des solutions pour accélérer la recharge des accus. Tous ces efforts permettront certainement de faire évoluer les choses dans un laps de temps raisonnable.
Et on peut espérer que d’ici 2035, on puisse disposer de voitures électriques abordables, mais aussi nettement plus performantes pour ce qui touche à la recharge ou à l’autonomie. D’ici peu (2025-2027), on devrait d’ailleurs voir arriver les batteries solides qui marqueront déjà de sérieux progrès à bien des égards.
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