Les résultats sont étonnants et, il y a peu encore, inespérés pour de nombreux investisseurs de l’entreprise californienne. En effet, en 2021, Tesla avait déjà battu des records puisque le constructeur avait presque atteint la barre du million de voitures vendues.
Il semble que cette tendance positive se poursuive actuellement puisqu’au cours du premier trimestre 2022, Tesla a livré 310.048 véhicules, soit 67% de plus que pour la même période de 2021. Cette conjoncture semble donc largement positive, même s’il faut épingler que la croissance a tout de même ralenti par rapport au dernier trimestre de 2021 (+ 0,4%).
L’usine allemande comme joker
Les analystes tablaient sur une production/livraison de 317.000 voitures, mais c’était évidemment sans compter sur les nouvelles ruptures dans les chaînes d’approvisionnement qui se sont manifestées ces dernières semaines. En outre, l’usine chinoise de Tesla est encore et toujours à l’arrêt depuis déjà plusieurs jours en raison de la politique « zéro covid » de la Chine, ce qui ne facilite pas les choses.
Quoi qu’il en soit, à côté de ces nouveaux records de ventes, Tesla garde le cap tandis que le constructeur américain fait bien mieux que ses concurrents directs. En effet, que ce soit Toyota ou General Motors, tous connaissent des reculs – très importants parfois – dans leurs ventes.
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En Chine aussi
En Chine, qui est le premier marché automobile du monde, les marques nationales battent aussi des records de livraison, et ce alors que la situation économique n’est pas au beau fixe en raison de l’inflation (montée générale des prix en raison des tensions géopolitiques) et, surtout, de la reprise de l’épidémie qui entraîne des confinements stricts. Xpeng, Nio, Li pour ne citer que ceux-là battent aussi des records : Xpeng a livré 34.561 unités au cours du premier trimestre (+ 159 %) tandis que Li Auto a déclaré avoir livré 31.716 véhicules, soit une augmentation de 152,1 % par rapport à 2021. Nio enfin renseigne des livraisons à hauteur de 25.768 véhicules sur la même période, soit une augmentation de 28,5 % sur un an.
Cet engouement pour les voitures électriques montre à quel point la transition est amorcée en Chine et dans certains pays occidentaux. Il y a fort à parier que cette situation arrive rapidement chez nous où, bien qu’il n’y ait pas d’incitant fiscal ou de subside pour les particuliers, les flottes d’entreprises se déploieront rapidement dans les mois qui viennent en raison de la fiscalité avantageuse. On s’étonne d’ailleurs que les constructeurs traditionnels ou historiques ne soient pas plus présents sur le marché de l’électrique. Mais c’est probablement normal, car ceux-ci font face aux pénuries, sont plus dépendants que la Chine des matières premières et qu’ils ont démarré leur virage électrique plus tardivement…
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