Renault et son partenaire chinois Geely associés dans la coentreprise Horse qui vise à produire des moteurs thermiques et hybrides s’apprêtent à lancer en 2026 la Lecar 459 Hybrid. Ce véhicule qui est prioritairement destiné au marché brésilien combine un moteur thermique au service d’une batterie, redonnant vie à un concept qui avait déjà fait surface… il y a une quinzaine d’années.
En effet, l’idée d’utiliser un prolongateur d’autonomie basé sur un moteur à essence n’est pas nouvelle. Des véhicules comme l’Opel Ampera et la Chevrolet Volt, lancés il y a plus de 15 ans, avaient déjà introduit ce concept. Ces voitures utilisaient un petit moteur thermique non pour propulser directement le véhicule, mais pour recharger la batterie lorsque celle-ci s’épuisait, permettant ainsi d’augmenter leur autonomie sans dépendre uniquement des bornes de recharge.
Le retour du prolongateur
Aujourd’hui, cette technologie fait un retour en force, poussée par les spécificités de certains marchés où l’infrastructure de recharge des voitures électriques est encore trop déficiente. C’est le cas du Brésil où la Lecar 459 Hybrid sera lancée en 2026. Ce véhicule est doté d’un moteur de 1,0 litre, capable de fonctionner avec des carburants flexfuel, comme le méthanol et l’éthanol, très prisés dans ce pays.
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Contrairement aux hybrides classiques, où le moteur thermique propulse le véhicule directement, le système EREV (Extended Range Electric Vehicle) ne sert qu’à recharger la batterie via un générateur électrique embarqué, sans intervenir directement sur les roues du véhicule. Cela permet d’optimiser l’utilisation du moteur, réduisant ainsi la consommation de carburant et les émissions.
1.000 km d’autonomie ?
La Lecar 459 Hybrid pourra ainsi parcourir plus de 1.000 km, une autonomie qui dépasse celle de nombreuses voitures 100% électriques actuelles. Elle combine également la possibilité de recharger la batterie comme une voiture électrique classique, renforçant sa polyvalence. Cette approche vise à rassurer les utilisateurs des pays émergents, où l’abandon total des carburants fossiles nettement plus hypothétique que chez nous et où l’infrastructure pour les véhicules 100% électriques reste limitée.
A priori, cette technologie n’est pas destinée au marché européen, du moins pour le moment. Cela dit, on peut se poser des questions, car la Chine pousse cette approche, tout comme d’autres pays. Il s’agit d’une forme de transition assez similaire à celle de l’hybride rechargeable, dans le sens où la batterie permet de parcourir plus de kilomètres qu’une PHEV, mais aussi nettement moins (la moitié) qu’une voiture électrique. La voiture peut être considérée comme une électrique dans le sens où la source principale d’énergie reste l’électricité – la seule énergie à faire tourner les roues. Cette solution permettrait de réduire l’empreinte carbone des marchés automobiles émergents.
Selon plusieurs études, ces véhicules EREV sont des véhicules de transition, car leur bilan carbone global (de la production au recyclage) reste plus élevé que celui d’une voiture électrique. Beaucoup d’experts critiquent cette approche, car elle ralentirait la transition vers le full électrique. Mais peut-on faire fi du marché ? En Chine par exemple, les ventes des véhicules EREV ont connu une croissance de +10% l’an dernier, ce qui tend à démontrer que cette technologie répond à une demande bien réelle.
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