C’est un nouveau coup dur pour Tesla : le constructeur américain doit en effet rappeler 2 millions de véhicules en raison d’un risque accru de collision lié à l’Autopilot, le système d’assistance à la conduite qui a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Cette décision de rappel intervient après deux ans d’enquête de l’Agence de la Sécurité routière américaine (NHTSA) qui a conclu que, dans certaines circonstances, la fonction de conduite assistée des véhicules Tesla entraîner une mauvaise utilisation augmentant le risque de collision. L’enquête a révélé que la conception du système est susceptible de provoquer « un engagement du conducteur et des contrôles d’utilisation inadéquats […], ce qui peut mener à une mauvaise utilisation du dispositif », a précisé le porte-parole de la NHTSA à l’AFP. Qu’est-ce que cela signifie ? Que le système ne surveille pas assez le comportement du conducteur lorsque le système est activé. De ce fait, il autorise des utilisations inappropriées de l’Autopilot ce qui augmente les risques d’accident.
Pas en Europe
Tesla a donc travaillé à une mise à jour qui est déployée à distance sur les véhicules concernés depuis le 12 décembre. Sauf que cette mise à jour ne sera pas activée sur les Tesla en circulation en Europe. Pourquoi ? Cette décision provient de l’organisme RDW des Pays-Bas, une instance qui délivre les homologations générales sur le marché européen.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Photo : YouTube
La situation est pour le moins étonnante, car aux États-Unis comme en Europe, les Tesla équipées d’un Autopilot sont toutes classées au niveau 2 de la conduite autonome sur une échelle de 5, c’est-à-dire avec une « automatisation partielle de la conduite ». Et le niveau 2 indique bien que le conducteur doit garder les mains sur le volant et toute son attention sur la route.
Des abus prévisibles
Ce qui justifie la différence de traitement, c’est que les Autopilot européens et américains diffèrent toutefois dans la manière dont le conducteur est surveillé et donc dans le moment d’avertissement qui est donné au conducteur lorsqu’une utilisation abusive est détectée. Les systèmes Autopilot vendus chez nous sont donc plus restrictifs que les Américains. Et c’est d’ailleurs la conclusion de la NHTSA : le dispositif américain actuel permet des abus prévisibles et qui auraient d’ailleurs été à l’origine de centaines d’accidents, dont certains mortels.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be