La transition vers la voiture électrique est en marche. Ce qui signifie qu’à terme, nos voitures thermiques seront toutes remplacées par des voitures à batterie. Oui, mais voilà, depuis quelques mois déjà, plusieurs observateurs alertent sur le manque de matières premières, notamment pour la fabrication des batteries de nos voitures ou véhicules électriques. Selon les experts, il y aurait en effet des inquiétudes à avoir sur deux minerais en particulier : le lithium et le nickel pour lesquels la production serait nettement insuffisante.
Cette sombre perspective du manque de matières premières pour les batteries des voitures électriques est donc une nouvelle épée de Damoclès au-dessus de la tête de l’industrie automobile mondiale. Sauf que cela serait… faux si l’on en croit l’association militante pour la voiture électrique, Transport & Environment (T&E). L’organisme vient en effet de publier une étude qui montre que la production actuelle en lithium et en nickel serait suffisante pour construire 14 millions de voitures électriques en 2023 (le volume total de voitures vendues tourne grosso modo autour des 90 millions par an dans le monde – un peu moins depuis la Covid) et ce même en excluant la Russie qui est pourtant l’un des gros producteurs de ces métaux.
Plus de production que de ventes
Selon T&E, la production serait nettement supérieure aux besoins. Du moins en automobile. En 2019, l’organisme rappelle que 2,5 millions de voitures électriques avaient été écoulées, un chiffre qui va croissant puisqu’en 2021, ce sont 6,5 millions de VE qui ont été produits et vendus. Il est bien évidemment attendu que le nombre de VE se multiplie dans les années qui viennent en raison de l’arrêt programmé du thermique (certaines marques l’envisagent d’elles-mêmes) et des législations de plus en plus favorables à ces automobiles.
Selon T&E, les ventes d’électriques dans le monde dépasseront les 10 millions d’unités en 2024 et même les 15 millions en 2026 et dans cette perspective, l’organisme assure que les capacités de production pour les batteries suivront. L’association va même jusqu’à dire qu’il y aura assez de ressources pour la production de 16 millions de voitures électriques en 2024 et de 21 millions d’unités en 2025.
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Reste que les choses ne sont pas aussi simples : T&E reconnaît (et alerte même) sur le fait qu’une guerre des minerais pourrait avoir lieu pour les gros marchés, l’Europe, la Chine et les États-Unis notamment mettant tout en œuvre pour assurer leur approvisionnement. Ce qui signifie donc qu’un processus de sécurisation du lithium et du nickel devrait avoir lieu chez nous si on ne veut pas le voir filer chez un autre gros consommateur… Les États-Unis pourraient d’ailleurs être de plus en plus menaçants sur la question, eux qui possèdent un certain retard sur la transition électrique. Or, on sait que quand l’oncle Sam met les bouchées doubles…
Dès lors, cette montée en puissance et ce besoin de sécurisation pour les approvisionnements pourraient engendrer une montée générale des prix, les marchés (et traders) ayant pour objectif de vendre au plus offrant. Potentielle prémisse de cette situation : le prix de la Dacia Spring a augmenté à 18.990 euros aujourd’hui au lieu de 17.190 euros en novembre 2021.
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