Les propriétaires de SUV sont de plus en plus souvent victimes de saboteurs qui ont l’habitude de dégonfler les pneus la nuit. Une action très ennuyeuse et dangereuse qui, étrangement, n’est pas encore punie partout. En effet, le code pénal ne prévoit pas la possibilité de dégonfler intentionnellement les pneus d’une voiture. Cela conduit évidemment à une situation d’impunité. Plusieurs villes en ont assez des agissements des Tyre Extinguishers, comme ce gang se nomme lui-même, et interviennent.
Interdiction à Anvers
Après Gand, Anvers a également décidé de rendre le sabotage de pneus passible d’amendes administratives communales. Pour rétablir la sécurité et la tranquillité publiques, la ville veille désormais à ce que le dégonflage des pneus des véhicules d’autrui sans leur consentement soit interdit et donc administrativement punissable. La mesure entrera en vigueur début octobre, après approbation du conseil communal le 30 septembre 2024.
« Ils sont sur votre liste »
La question a également été soulevée lors de la commission municipale de lundi dernier. Le conseiller communal de Groen, Niel Staes, s’est étonné que cela ne soit pas encore punissable aujourd’hui et a voulu savoir si ce phénomène se produisait souvent. Le bourgmestre Bart De Wever (N-VA) lui a donné une réponse remarquable : « Bien sûr que cela arrive. De plus en plus même. Il s’agit d’actions du mouvement écologique. Menées avec des candidats de votre liste, Monsieur Staes. J’ai également été surpris de constater que le dégonflage des pneus n’était pas encore punissable. Vous ne pouvez donc plus rien faire contre les personnes surprises en train de dégonfler des pneus. Et vous les connaissez, Monsieur Staes, ils sont sur votre liste. Je trouve très curieux que cette question vienne de vous. Ils seront invités à un entretien avec la police », a déclaré le bourgmestre d’Anvers.
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Bart De Wever n’a pas cité de noms, mais le journal Gazet van Antwerpen sait qu’au moins un politicien vert a été arrêté. Il s’agit de Xeno Dequeecker, un coursier à vélo de 21 ans qui se dit engagé en faveur de la « durabilité, de pistes cyclables sûres et de plus d’espace public ». Malheureusement, le jeune homme le fait apparemment de manière inappropriée… Il est 17e sur la liste des candidats verts pour le conseil de district de Borgerhout et figure en 33e position pour le conseil municipal. Gazet van Antwerpen rapporte également que M. Dequeecker n’a pas souhaité commenter la nouvelle.
« Un comportement scandaleux »
Le bourgmestre d’Anvers – qui, soit dit en passant, est lui-même transporté dans un grand SUV, le Volvo XC90 – trouve le comportement des saboteurs de pneus intolérable. « Ils ne semblent pas impressionnés par le fait qu’ils peuvent dégonfler les pneus d’un médecin qui doit partir d’urgence pour une opération ou d’un technicien qui doit intervenir d’urgence. Peut-être mettent-ils en danger la vie de quelqu’un qui part avec un pneu crevé et ne l’a pas vu. Vous pouvez balayer tout cela du revers de la main, mais c’est un comportement crapuleux, Monsieur Staes. »
« Vous restez à l’écart des biens d’autrui, un point c’est tout. Ce genre de vandalisme est à juste titre une épine légitime dans le pied des citoyens anversois ordinaires. Laisser des pneus à plat peut présenter des risques graves. C’est pourquoi cette disposition du règlement de police est absolument nécessaire pour pouvoir lutter résolument et de manière ciblée contre ce phénomène », conclut Bart De Wever.
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