Il y a quelques années, l’Europe a imposé aux constructeurs automobiles l’utilisation d’un filtre à particules pour prévenir de la pollution de ces substances nocives qui voyagent dans les poumons et dans les autres organes. Pour les modèles Diesel, cette législation a été effective en 2011 tandis que pour les modèles à essence, c’est intervenu en 2018. Car, oui, les moteurs essence produisent aussi des particules fines.
Mais il n’est pas rare que le filtre à particules engendre des problèmes. Celui-ci est positionné sur la ligne d’échappement et, à force de fixer les particules, celui-ci accumule du dépôt (par le biais d’une couche de calamine) qui peut alors obstruer la pièce. Ce problème est particulièrement marqué lorsque la température de combustion – c’est-à-dire de régénération du filtre qui incinère à échéance le dépôt grâce à une température plus élevée – n’est pas atteinte, ce qui est typiquement le cas des petits rouleurs qui effectuent des petits trajets ou les automobilistes qui se déplacent essentiellement en ville et ne dépassent pas les 3.000 tr/min. Or, pour que la régénération joue son rôle, il faut en général faire tourner le moteur entre 3.000 et 4.000 tr/min pendant une dizaine de minutes. Ce qui est de moins en moins le cas avec les boîtes longues qui sont désormais utilisées pour diminuer le régime et limiter la consommation.
Quels symptômes ?
Plusieurs symptômes caractérisent l’encrassement d’un filtre à particules : cela peut se signaler par une perte de puissance, des performances altérées, un fonctionnement au ralenti du moteur ou des fumées d’échappement excessives. En général, un témoin au tableau de bord s’allume, mais ce n’est pas toujours le cas.
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Si on rencontre de telles conditions, il faut essayer de rouler sur autoroute pendant un temps suffisamment significatif pour que la régénération et le nettoyage puissent opérer. Si cette manœuvre n’est pas concluante, il faudra alors se rendre au garage et s’adjointe le diagnostic d’un spécialiste. Seuls lui et ses machines branchées à l’ordinateur de la voiture pourront dire si le filtre est simplement obstrué et peut-être nettoyé ou, au contraire, si le mal est plus profond et qu’un remplacement est nécessaire.
Quoi qu’il en soit, ne continuez pas de rouler avec un filtre encrassé, car cela augmente la consommation et peut même entraîner des casses moteurs puisque l’échappement ne se fait plus correctement. De ce fait, se rendre au garage aux échéances pour les entretiens est certainement la meilleure manière d’éviter les mauvaises surprises puisque le suivi du véhicule permettra de porter l’attention nécessaire à l’état du filtre. Pour rappel, un filtre à particules coûte entre 300 et 1.200 euros selon le modèle. Et c’est le prix sans la main-d’œuvre.
Photos : Volkswagen Australia
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