L’Adblue est une substance qui, en quelques années, est devenue centrale pour le fonctionnement d’une majorité de moteurs Diesel. Cet additif qui permet la réduction catalytique des NOx (les vilains oxydes d’azote, responsables d’une partie de la pollution atmosphérique et qui génèrent nombre de problèmes respiratoires) est depuis très longtemps utilisé dans le monde du transport routier, mais il a fait plus récemment son entrée sur le marché de la voiture particulière Diesel (norme Euro 6 en 2015).
Concrètement, la réduction catalytique consiste à injecter de l’ammoniac dans la ligne d’échappement. Cela dit, ce n’est pas de l’ammoniac qui est directement injecté, mais de l’Adblue, une solution composée à 67,5% d’eau et à 32,5% d’urée. C’est la combinaison de ces deux éléments avec la chaleur de l’échappement qui produira l’ammoniac et la réaction attendue avec les NOx qui seront alors transformés (ou réduits) en vapeur d’eau et de l’azote, deux substances inoffensives pour l’environnement.
Vers une pénurie ?
Cela dit, le monde des transports sonne aujourd’hui l’alarme, car la pénurie d’Adblue guette. En effet, avec la flambée du prix des matières premières, c’est toute la chaîne d’approvisionnement qui est mise à mal. En particulier, c’est la hausse du prix du gaz naturel (et du méthane) qui sert à la fabrication d’Adblue qui pose problème.
Cette situation difficile serait vécue par les trois des principaux fabricants d’Adblue en Europe : le slovaque Duslo, l’italien Yara et l’allemand SKW Piesteritz. En Espagne, une usine productrice a même dû fermer ses portes en raison du prix du gaz et des coupures d’électricité.
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En Allemagne, poumon économique de l’Europe, le risque de pénurie est pris très au sérieux par le secteur. Et pour cause : sans Adblue, les camions ne peuvent plus rouler si le réservoir est vide. Cela signifierait un enchaînement catastrophique avec des matières et produits qui ne seraient plus livrés. Voilà qui ajouterait encore la peine du secteur des transports qui souffre déjà de pénurie de chauffeurs, mais aussi de la hausse constatée des prix des carburants.
Et, bien entendu, si pénurie il devait y avoir, c’est bien plus que le secteur des transports qui serait secoué. Car on imagine que les voitures Diesel particulières ne pourraient plus rouler non plus. Affaire à suivre, et de près !
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