Il est encore un peu tôt pour connaître les chiffres définitifs de ventes de nouvelles voitures en 2022 sur notre territoire. Cela dit, déjà une tendance se dessine et elle est assez nette : certaines marques se détachent des autres et font état de performances plutôt intéressantes. Parmi celles-ci, BMW signe un bilan franchement positif, et ce pour la deuxième année consécutive.
Sur les 11 premiers mois de l’année 2022 (janvier-novembre), BMW a écoulé 34.701 véhicules. C’est un score un peu moins que l’an dernier (mais les pénuries ont frappé plus durement en 2022 qu’en 2021), mais qui n’empêche pas le sacre de la marque à l’hélice qui s’est imposée devant des constructeurs généralistes comme Volkswagen (première en 2011, 2012, 2013, 2014, 2018, 2019 et 2019) ou Renault (première en 2010, 2015, 2016 et 2017).
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Au sommet progressivement
C’est progressivement que BMW s’est imposé sur le marché automobile neuf, grappillant chaque année quelques places dans le top 10 : une 8e en 2010, une 7e position en 2012, puis 5e en 2014, 3e en 2016 et puis 2e en 2020. Aussi étonnant que cela puisse paraître, BMW donne donc des sueurs froides à ses concurrents et notamment à Volkswagen qui, ces dernières années, faisait la loi sur le marché du neuf, notamment avec la Golf.
Sue les mêmes 11 premiers mois de 2022, VW a écoulé un peu plus de 30.000 véhicules pour une part de marché de 8,9%. Le problème pour Volkswagen, c’est que la marque est désormais talonnée par d’autres concurrents, comme Peugeot (27.500 immatriculations et 8,1% de PM) ainsi que par un tandem, Renault et Mercedes, qui s’adjugent chacun 8% de PM. Pour clore ce top 5, c’est Audi qui s’impose avec 7,1% de parts de marché ou un peu plus de 24.000 voitures vendues.
Pourquoi ?
On pourrait se demander ce qui motive les Belges à acheter des voitures majoritairement premium plus chères. En réalité, cette tendance traduit la réalité des voitures de société qui, quoi qu’on en dise, tirent le marché puisque le fleet pèse pour 70% des ventes annuelles. En outre, ce marché a tendance à se renforcer compte tenu de ce que, avec la crise, les particuliers font moins de dépenses et essaient de conserver leurs voitures plus longtemps. Les bénéficiaires de voitures de société préfèrent donc les marques premium et il semble dont très attachés aux marques de luxe même si les modèles convoités sont parfois moins bien équipés et/ou dotés de moteurs plus modestes – ce qui est aussi un avantage pour l’ATN dont ils doivent s’acquitter chaque mois.
L’électrique à la peine ?
Si l’on dissèque les chiffres de la FEBIAC de ces 11 premiers mois, on constate que les ventes de voitures électriques semblent plus difficiles. Certes, leurs parts de marché augmentent toujours, mais elles ne représentent toujours que 9,7% des immatriculations et les voitures à essence sont toujours largement majoritaires avec 49,3% de parts de marché.
Le Diesel confirme son effondrement avec 16,7% de parts de marché. Les voitures plugin hybrides semblent avoir le vent en poupe avec 17% de parts de marché (mais c’est normal, car les entreprises les commandent en masse avant la mi-2023 pour bénéficier de largesses fiscales avec une déductibilité toujours fixée à 100%. Les hybrides « simples » autorechargeables qui pèsent pour 7,5% des ventes (surtout prisés des particuliers), ce qui fixe la part globale des hybrides à 23,5%. Reste à voir quelle sera la tendance pour 2023. On le saura bientôt avec le Salon de l’auto qui concentre près de 30% des ventes de l’année sur un mois et demi.
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