Décriée par les puristes, l’Eletre est défendue par le patron de Lotus

Baptisée Eletre, la dernière Lotus est non seulement 100% électrique, mais aussi un grand SUV. Ainsi, d’un seul coup, le principe « Light is right » de Colin Chapman, fondateur de la marque, a été jeté aux oubliettes. De nombreux fans voient l’arrivée de ce véhicule d’un mauvais œil mais la direction de Lotus continue à défendre sa décision plutôt controversée de mettre sur le marché ce colosse de 2 tonnes.

Publié le 10 avril 2022
Temps de lecture : 2 min

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Comme nous le savons tous, les SUV sont un gros business. L’un des meilleurs exemples de ces dernières années est le Lamborghini Urus, de loin le modèle le plus vendu de la marque italienne de voitures de sport, qui a grâce à lui plus que doublé ses chiffres de vente. Il est fort probable que ce dernier ait inspiré l’Eletre, qui – coïncidence ou non – partage avec lui certaines caractéristiques de conception.

« Nous ne pouvons pas faire autrement »

Dans notre article lors de sa présentation, nous avons affirmé que le premier SUV de Lotus est avant tout destiné faire du chiffre, et ce commentaire vient d’être confirmé à Top Gear par le PDG Matt Windle. « Nous voulons être un acteur sérieux et espérons des ventes de plusieurs dizaines de milliers d’unités, a-t-il déclaré. […] Si les fans veulent que les Lotus de sport continuent d’exister, nous devons d’abord gagner de l’argent. Je comprends le mécontentement de certains, mais il est important que nous obtenions de nouveaux clients. De cette façon, nous pourrons développer de nouveaux modèles sportifs. »

En d’autres termes, nous devons prendre l’Eletre comme une occasion de nous tourner vers un avenir radieux pour le Lotus. Attention, il s’agira d’un futur 100% électrique, sans les voitures légères telles que nous les connaissons aujourd’hui. Les Elise et Exige, qui pèsent moins d’une tonne chacune, ont été retirées du marché et l’Emira est la toute dernière voiture de la marque avec un moteur à combustion interne sous le capot. C’est donc la fin d’une époque.

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« Ça va être génial »

Sous la pression de Geely, son propriétaire chinois, Lotus déploie des efforts supplémentaires en matière de qualité de construction et de semi-automatisation.

Pas moins de 120 millions d’euros ont été investis dans les installations (nouveaux halls de production, cabines de peinture, etc.) et le nombre d’employés a été doublé par rapport à il y a cinq ans. Tout cela coûte beaucoup d’argent et doit, bien sûr, être rentabilisé. D’où l’arrivée de l’Eletre, qui sera rejoint dans la gamme par une nouvelle sportive baptisée Type 135. « Ça va être génial », conclue Windle.

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Par Joris Bosseloo Rédacteur en chef

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