Après plusieurs mois de tractations, Renault a donc dû quitter la Russie, un de ses marchés les plus importants dans le monde, ce qui ne serait pas sans conséquences sur la rentabilité et la compétitivité du Français. Cas particulier : l’usine de production de Moscou a été cédée à la ville… qui a rapidement pris position sur le dossier.
En effet, le maire a indiqué qu’il souhaitait relancer la marque Moskvitch en lieu et place de plusieurs modèles Lada et Renault. Sergeï Sobyanin, le maire en question a déclaré que « en 2022, nous ouvrirons une nouvelle page dans l’histoire de Moskvitch » pour perpétuer « sa longue et glorieuse histoire ».
Réécrire l’histoire
Comme d’habitude, les autorités russes ont aussi décidé de réécrire l’histoire et de faire porter le chapeau à Renault. « Le propriétaire étranger a décidé de fermer l’usine Renault de Moscou. Il en avait le droit, mais nous ne pouvons pas permettre à des milliers de travailleurs d’être laissés sans emploi », a encore déclaré Sobyanin. Ou quand la propagande est à l’œuvre…
Évidemment, l’objectif des autorités russes est de faire fonctionner le reste de l’industrie du pays. Pour rappel, l’industrie russe est en ruine et l’essentiel des technologies utilisées (transformation, process, extraction) sont aujourd’hui fournies par les Occidentaux. Il s’agit donc de mettre au travail de nouveaux fournisseurs et de développer de nouvelles synergies, notamment avec le constructeur de camions Kamaz.
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Une histoire légendaire, vraiment ?
La marque Moskvitch est bien connue des Russes. Elle fut créée en 1939, mais elle ne connaîtra vraiment le succès qu’après la Deuxième Guerre mondiale. A l’époque, la Moskvitch (400) était par ailleurs un resucé d’Opel Kadett, car l’armée russe avait mis la main sur les plans. La marque Moskvitch connaîtra une belle histoire, aussi à l’export pendant les années 1950, 1960 et 1970 et la 400 sera même produite un temps dans l’usine de Vilvorde et d’Anvers… Dans les années 1980, Moskvitch lança l’Aleko, mais l’ère communiste aura finalement raison de l’entreprise, notamment au début des années 1990 avec la privatisation. Moskvitch tomba en faillite en 2005.
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