On le sait, l’automobile est dans une mauvaise passe. Le secteur souffre en effet des effets de la crise, de la transition énergétique qui déboussole les acheteurs, mais aussi d’une pénurie de semi-conducteurs. Ces semi-conducteurs sont en réalité des puces électroniques qui permettent de faire fonctionner les véhicules ainsi que leurs interfaces (moteur et infodivertissement notamment).
La situation de pénurie d’aujourd’hui découle en réalité directement de la crise du coronavirus qui a entraîné en son temps la fermeture de 90% des usines de production qui étaient naturellement localisées en Chine, mais aussi en Amérique du Nord ainsi qu’en Europe.
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Il y a quelques mois, cette coupure dans la production n’a pas constitué un frein pour les constructeurs qui ont du eux-mêmes réduire considérablement leur production en raison de l’affaissement de la demande.
L’électronique prend le pas
En revanche, pendant la crise, la demande pour les ordinateurs, tablettes, smartphones ou téléviseurs a, elle, connu une croissance fulgurante. Les producteurs de semi-conducteurs ont donc passé de gros contrats avec ces industriels de l’électronique alors que les constructeurs automobiles attendaient eux la reprise.
Le problème vient donc de ce que lorsque la reprise dans le secteur automobile est devenue effective, les constructeurs automobiles n’avaient plus de puces sous la main. Et leurs fournisseurs, d’autres clients à approvisionner en priorité. Et maintenant ? Compte tenu de ce nouvel ordre mondial dans le secteur des semi-conducteurs, on ne s’attend pas à un retour à la normale avant… deux ans !
Les ventes pas encore en hausse
Actuellement, le nombre de nouvelles voitures immatriculées en Belgique reste très inférieur à celui de l’année dernière, alors que la crise battait pourtant son plein.
Les chiffres de la Febiac, la Fédération des constructeurs automobiles, confirment cette réalité. L’organisme indique aussi que les retards de livraison peuvent atteindre plus d’un an. Voilà qui en dit long sur l’approche à adopter par ceux qui vont avoir besoin de changer de voiture.
Actuellement, le secteur automobile parvient encore à vivre sur une partie de ses stocks. Mais ces réserves diminuent aussi rapidement et, en raison de la forte demande, les prix grimpent. Il est donc de plus en plus difficile de trouver de bonnes affaires sur le marché. Et il est aussi impossible, à moins d’attendre, de pouvoir disposer d’un modèle personnalisé selon ses propres exigences.
Quels sont les modèles les plus disponibles ?
Comment dès lors réagir face à cette situation inédite, sachant que, sur les chaînes de production des constructeurs, certains modèles sont davantage prioritaires que d’autres.
Ce sont notamment ceux qui sont chers, car plus rémunérateurs, mais aussi les modèles dits écologiques qui permettent aux marques de mieux tendre vers les objectifs fixés, entre autres, par la Commission européenne. C’est en tout cas ce que veut la théorie, mais – et on va très vite le voir –, il n’existe pas de règle précise. Tout est chamboulé avec cette pénurie de semi-conducteurs.
Récemment, le magazine allemand Auto Motor & Sport a dressé une liste faisant état des délais plus ou moins longs des délais de livraison. En Allemagne par exemple, il faut attendre 14 mois pour une Audi e-tron GT (la berline 4 portes électrique) et un an pour un Q4 e-tron. En Belgique toutefois, ce ne sont pas les mêmes délais qui prévalent.
En effet, D’Ieteren parle de 3 mois pour pouvoir disposer d’une GT, mais de 7 mois pour un Q4. Apparemment, il y a donc de grandes disparités entre les pays. Chez Tesla, il ne faudrait aussi « que » 4 mois pour disposer d’une Model 3 façonné selon vos envies.
D’autres modèles commandés aujourd’hui mettront aussi du temps à arriver. Sans surprise, ce sont ceux qui recourent le plus à l’électronique et donc aux semi-conducteurs. Exemple avec la nouvelle Dacia Spring 100% électrique qui demande un an d’attente.
Ou encore avec les BMW i4 ou iX qui nécessiteront 9 mois de patience. Idem avec la Mercedes A250 hybride plug-in pour laquelle il faut compter 12 mois ou encore pour la Peugeot 3008 ou la Citroën C4 Cactus (8 mois d’attente).
Les épargnées
Parmi les voitures écologiques, certaines ne sont toutefois pas trop affectées par la pénurie mondiale de puces. On l’a dit, la Tesla Model 3 continue d’être livrée dans les temps, tout comme la Nissan Leaf, la Renault Zoé ou la Twingo électrique.
Des voitures plus populaires, comme la Volkswagen Golf, la Hyundai i30, le Ford Kuga ou le Mercedes GLC ne semblent pas encore affectés.
Mais combien de temps cela durera-t-il puisque Volkswagen vient d’annoncer que la Golf sera touchée dans les prochaines semaines. Ceux qui avaient constitué des stocks les voient en effet fondre. Vous devez changer de voiture ? Anticipez ou faites votre choix sur Gocar.be, où toutes les voitures sont disponible immédiatement !
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