C’est lors d’une réunion du Conseil de surveillance du groupe Volkswagen que le sujet a été évoqué. Apparemment, au cours de la séance, la course à l’électrification a été abordée par les membres du Conseil et Herbert Diess, le grand patron de la marque aurait évoqué ses craintes quant à l’avenir de l’entreprise si l’on en croit le journal allemand Handelsblatt.
En particulier, Herbert Diess aurait attiré l’attention des membres sur les coûts de fonctionnement trop élevés de Volkswagen face à la concurrence. L’homme aurait notamment pris en exemple la marque Tesla qui est occupée à finaliser la construction d’une nouvelle usine près de Berlin. Selon lui, un traitement de choc ne serait pas à exclure, comprenez une restructuration d’envergure qui pourrait menacer jusqu’à un quart des effectifs, soit 30.000 postes.
Une prévision extrême ?
Après coup, ces propos rapportés ont été toutefois nuancés. En effet, une source de l’AFP a indiqué que Herbert Diess aurait volontairement projeté un scénario extrême pour faire prendre conscience aux membres du Conseil de surveillance la situation et les besoins de réaction. Herbert Diess serait donc venu demander de pouvoir opérer sans tarder les changements qui s’imposent. Herbert Diess a en outre réagi via son porte-parole qui a déclaré que « une suppression de 30.000 emplois était absurde ».
Quoi qu’il en soit, un projet de restructuration serait manifestement dans les cartons. Il est d’ailleurs prévu que ce sujet soit abordé lors du prochain Comité d’entreprise le 12 novembre prochain. Volkswagen est naturellement sous pression pour le moment en raison de la course à l’électrification qui mobilise tous les budgets et notamment le projet Trinity, une nouvelle génération de voitures électriques de laquelle devrait dériver une nouvelle grande berline dès 2026.
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