La voiture séduit-elle encore les jeunes ? On peut se poser la question, car le nombre de jeunes âgés de 18 à 25 ans qui passent le permis est en recul. En effet, si en 2020, le confinement avait entraîné des chiffres catastrophiques du passage du permis de conduite (73.700 personnes environ), 2021 avait été une bonne année avec plus de 125.000 permis passés. Bien entendu, il s’agissait d’un effet de rattrapage.
L’année 2022 par contre s’est soldée par un important recul du nombre de passages de permis de conduire : 119.764 selon les chiffres du SPF Mobilité. C’est donc une baisse de -6,6% par rapport à l’année précédente, rapporte le journal De Standaard.
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Les jeunes n’ont plus envie
Selon Sud Presse qui a interrogé plusieurs entreprises qui tentent de recruter des jeunes, ces derniers n’auraient plus envie de quitter Bruxelles et l’obtention du permis de conduire pour aller travailler en dehors de la capitale semble la dernière de leur préoccupation. La chose est donc très handicapante pour beaucoup d’entreprises qui ont besoin de nouvelles recrues en capacité de conduire.
Selon VIAS, les raisons pour expliquer ce phénomène de désintérêt sont multiples. En effet, une première raison découlerait du fait que les jeunes n’entendent plus parler de la voiture que de manière négative : elle pollue, elle coûte cher et elle n’a plus une image positive. En outre, les jeunes sont parfaitement conscients de la congestion et ils ne souhaitent pas à leur tour venir s’engluer dans les embouteillages.
Bien évidemment, une autre raison découle d’une prise de conscience de la jeunesse qui souhaite privilégier désormais des moyens de mobilité alternatifs et doux si possible. En outre, les efforts déployés par la STIB ces derniers temps sont considérables: les jeunes de moins de 25 ans se voient offrir un abonnement annuel pour 12 euros. C’est aussi un argument de poids. En outre, pour sortir le soir, il semblerait que le modèle des boîtes de nuit a fait son temps. Aujourd’hui, les jeunes sortent à la salle communale dans le village où ils se retrouvent tout simplement au domicile d’amis. Enfin, les réseaux sociaux font aussi que plus de gens restent chez eux tout en étant connectés avec leurs proches.
Le lieu déterminant
Reste que cette tendance est surtout observable dans les grandes villes. En effet, dans les campagnes mal desservies par les transports en commun, les jeunes doivent toujours recourir à la voiture. C’est même une obligation. Reste que VAS épingle aussi le fait qu’obtenir son permis est aussi devenu beaucoup plus difficile que précédemment avec les tests d’aptitude notamment. C’est sans doute aussi un frein.
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