En Suisse, une vaste étude a été menée afin de saisir dans quelle mesure les usagers de la route tiennent compte du coût environnemental et social réel de leurs déplacements. À cette fin, l’Université de Bâle, l’ETH Zurich et la haute école spécialisée suisse (ZHAW) ont sollicité un panel de 3.700 personnes issues des différentes parties et villes du pays.
L’objectif avoué de cette étude était de déterminer si et dans quelle mesure le principe du « pollueur-payeur » était susceptible d’inciter les conducteurs à laisser plus souvent leur voiture à la maison et à adopter des moyens de mobilités plus doux.
Car la réalité est la suivante : le transport génère toute une série de coûts que les usagers quotidiens ne doivent pas supporter directement. Il s’agit par exemple des coûts liés à la pollution atmosphérique et qui pèsent sur la sécurité sociale, les coûts liés aux infrastructures qui sont supportés par la collectivité, même par ceux qui ne possèdent pas de voiture, aux coûts en rentabilité des pertes de temps essuyées dans les embouteillages, etc.
Les porteurs de ce projet estiment qu’en Suisse, ces coûts indirects se sont élevés à plus de 12 milliards d’euros rien qu’en 2017.
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De nécessaires incitations financières
Pour mener à bien l’expérience, les chercheurs ont suivi et analysé pendant huit semaines le comportement de conduite des personnes interrogées via une application installée sur leur smartphone.
Au sein des différents groupes screenés, les résultats ont montré que seuls les usagers qui avaient reçu une incitation financière avaient effectivement modifié leur comportement et cherché à réduire les coûts. Pour les autres, la différence était à peine perceptible. Le groupe qui a accepté de modifier ses habitudes s’est tourné vers d’autres moyens de transport, a adapté ses temps de trajet ou utilisé d’autres itinéraires. Cette modification des habitudes n’a toutefois pas modifié le nombre de kilomètres parcourus quotidiennement.
En conclusion, cette étude suisse démontre qu’une incitation financière est nécessaire pour amorcer un changement de comportement chez les automobilistes, en particulier lorsqu’il s’agit de porter attention à l’impact climatique, la santé publique ou la densité du trafic.
En réalité, ces conclusions ne font que confirmer ce que l’État norvégien a déjà démontré avec sa politique très avantageuse menée pendant plusieurs années envers les voitures électriques et qui a largement porté ses fruits puisqu’aujourd’hui, seulement la Norvège comptabilise seulement 7% des nouvelles ventes de voitures thermiques.
Concrètement, cette carotte pourrait donc aussi consister en l’introduction de la fameuse taxe kilométrique intelligente, comme c’est d’ailleurs le cas à Bruxelles. Et bientôt dans le reste du pays ?
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