Depuis plusieurs mois, les relations entre le gouvernement italien et Stellantis se détériorent. L’Italie accuse en effet Stellantis de ne pas investir suffisamment dans le pays. De son côté, le patron de Stellantis, Carlos Tavares, estime, lui, que le gouvernement de la péninsule ne soutient pas suffisamment la transition vers les voitures électriques. En outre, Tavares met aussi en garde les politiciens d’autoriser des constructeurs chinois à implanter des usines, ce qui ne ferait qu’aiguiser la concurrence entre la Chine et l’Occident.
Cette mésentente a été poussée à son paroxysme lors de la présentation du nouveau SUV d’Alfa Romeo, le Milano. Sous la pression du gouvernement, Alfa Romeo a dû changer de nom en dernière minute et utiliser plutôt l’appellation « Junior ». C’est le fait d’une loi italienne qui interdit de donner l’impression qu’un produit est italien quand celui-ci n’est pas construit dans le pays. Et en effet, la production du Milano – pardon du Junior désormais – est assurée par une usine du groupe en Pologne. Et aujourd’hui, c’est Fiat qui est confronté à un problème similaire.
Aux couleurs de l’Italie
La même législation sur le Made in Italy s’applique naturellement à la Fiat Topolino. Cette microcar électrique n’est autre que la réplique de la Citroën Ami et de l’Opel Rocks. Bien que la base technique soit la même, la silhouette est malgré tout signée par Fiat et, pour se démarquer, les designers ont opté pour un style « Dolce Vita » composé de couleurs pastel, de chrome et … de drapeaux italiens sur les flancs. Et justement, ce sont ces drapeaux qui posent problème.
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Cette semaine, la Guardia di Finanza (la police financière) a saisi 136 exemplaires de la Topolino dès leur arrivée dans le port de Livourne. Ces microvoitures arrivaient du Maroc où elles sont produites dans une usine de chez Stellantis. On l’aura compris : l’État italien estime que les couleurs du drapeau font croire qu’il s’agit d’une voiture italienne. Et ce n’est pas le cas.
L’enlever
« Le seul but du drapeau était d’indiquer l’origine de la société qui fabrique le produit », a déclaré le porte-parole de Stellantis à l’agence de presse Reuters. Pour lui, Stellantis agit conformément aux règles légales et il était clair depuis la présentation du modèle que sa production aurait lieu au Maroc. « Pour résoudre tout problème, nous avons décidé de retirer les petits drapeaux autocollants, si toutefois les autorités nous donnent le feu vert pour le faire. »
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