Le nombre de tués sur nos routes reste beaucoup trop élevé. Entre 2017 et 2021, plus de 2.700 personnes sont décédées. Les statistiques montrent que ce sont les autoroutes et sur les nationales qui tuent le plus et ce sont donc ces axes qui sont prioritairement à traiter ou aménager.
Selon VIAS, plusieurs facteurs sont à épingler : c’est l’alcool, la vitesse, la distraction ou la fatigue qui sont à l’origine de la majorité des accidents de la route. Il faut donc continuer à sensibiliser et, lorsque c’est nécessaire, à réprimer. Cela dit, ces deux actions ne sont pas suffisantes et aménager plus intelligemment les axes routiers peut aussi contribuer à réduire le nombre d’accidents avec blessure ou décès. Car certains équipements peuvent forcer les usagers à réduire leur vitesse. Exemple à Marche-en-Famenne où la Nationale 4 a été complètement repensée il y a plusieurs années et avec un certain succès à la clé.
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Les leviers
Si l’on reprend l’exemple de Marche-en-Famenne (mais il y en a évidemment des dizaines d’autres), on constate que, outre une vitesse maximum réduite, d’autres mesures ont été mises en place comme la réduction d’une bande de circulation (de deux à une), l’installation de bornes pour prévenir du danger ou encore la construction de ronds-points qui permettent de conserver une certaine fluidité tout en cassant à nouveau la vitesse.
Chaque année en Belgique, ce sont plusieurs centaines de millions d’euros qui sont consacrés à l’aménagement des routes au bénéfice des citoyens. Et, bien entendu, il y a encore du travail pour continuer de sécuriser les grands axes, notamment les longues routes droites où il trop souvent facile de prendre de la vitesse.
Pour VIAS, il faut donc continuer dans cette voie, mais tout en convainquant aussi les citoyens que ces aménagements sont intelligents. Or, l’installation d’une chicane, l’élargissement d’un trottoir, la construction d’une piste cyclable ou l’installation d’un radar ne font souvent pas l’unanimité.
Des citoyens acteurs du changement
Si les autorités investissent, il faut aussi souligner que, régulièrement, des citoyens se posent aussi en acteurs du changement. Certains d’entre eux le font parce qu’ils ont perdu des proches dans des accidents de la route et que leur manière d’honorer leur mémoire est de faire avancer les choses au bénéfice de la collectivité. Ces citoyens semblent conscients pour la plupart de la difficulté des choses et notamment que les ministres et les services publics en charge des routes ont un paquet d’arbitrages à faire chaque année. Tout ceci devrait nous faire réfléchir à l’abord d’un chantier ou lors de la découverte d’un nouvel aménagement. Non, ceux-ci ne sont pas là pour ennuyer, mais pour protéger, qu’on se le dise.
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