Pas moins d’un accident sur dix sur les routes belges est causé par l’alcool, selon les chiffres de l’institut de la circulation VIAS de l’été dernier. L’alcool est donc la troisième cause d’accident, après la vitesse et l’utilisation du téléphone au volant.
L’assureur Baloise va mettre fin aux polices des conducteurs qui ont été impliqués dans un accident corporel dans lequel l’alcool a joué un rôle, rapporte le journal Het Nieuwsblad. Cette mesure s’applique également aux automobilistes qui sont confrontés à cette situation pour la première fois. En outre, la compagnie n’accepte plus de nouveaux clients qui ont déjà eu un accident sous l’influence de l’alcool.
Plus difficile à assurer
Il n’est pas rare que les assureurs mettent fin à un contrat. Les deux parties peuvent toujours résilier un contrat, mais seulement après le règlement d’un sinistre.
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La Baloise est toutefois la première à le faire en ce qui concerne l’assurance automobile et l’alcool au volant. L’assureur précise toutefois que le seuil de tolérance légal de 0,5 pour mille sera utilisé comme critère et que chaque cas sera évalué séparément.
Les conducteurs qui ont causé un accident avec des blessures alors qu’ils étaient sous l’influence de l’alcool auront également plus de mal à trouver une nouvelle assurance, ou du moins à la payer plus cher. En effet, l’historique des sinistres est conservé pendant cinq ans, mais sans informations détaillées.
Si d’autres assureurs suivent l’exemple de la Baloise, certains automobilistes risquent de ne plus pouvoir s’assurer, alors qu’ils sont obligés de participer à la circulation. Dans ce cas, il reste le Bureau de tarification, qui aide obligatoirement tout le monde à un taux fixe. Avec ce système, tous les acteurs du secteur assurent ensemble la responsabilité civile, ou les dommages causés aux tiers, des conducteurs pour lesquels aucun assureur ne veut plus fournir de couverture séparée.
Pas d’intervention
En tout état de cause, un assureur n’intervient pas pour les dommages causés à sa propre voiture ou pour ses propres blessures, même en cas d’assurance tous risques. En outre, il peut également récupérer l’indemnisation des victimes auprès du conducteur, mais avec un maximum de 31 000 euros. Il convient toutefois de faire la distinction entre l’intoxication alcoolique, c’est-à-dire le dépassement du taux légal d’alcoolémie, et l’ivresse, lorsque le conducteur présente des signes évidents.
Huit conducteurs sur dix ayant causé un accident au cours des cinq dernières années avaient un taux d’alcoolémie supérieur à 1 %, selon les derniers chiffres du VIAS. Plus de la moitié d’entre eux avaient même un taux supérieur à 1,5 promille. Les records absolus sont même un multiple de cette valeur. Un conducteur, par exemple, a même été mesuré avec un taux de 4,58 promille.
Une tendance légèrement positive
Lors de la campagne BOB de l’été dernier, 2,03% des conducteurs contrôlés ont eu un résultat positif. Il s’agit d’une légère baisse par rapport à l’année précédente, où 2,24% des conducteurs dépassaient la limite légale. C’est surtout dans les provinces de Flandre occidentale et du Brabant wallon que de nombreux conducteurs ont dépassé la norme, tandis qu’Anvers et le Limbourg ont obtenu les meilleurs résultats.
VIAS note une légère diminution à long terme du nombre d’accidents dans lesquels la consommation d’alcool a joué un rôle, de l’ordre de 10 %. Selon VIAS, il ne s’agit toutefois que de la partie émergée de l’iceberg. « Il y a toujours des gens qui passent à travers les mailles du filet. Cela ne signifie pas qu’ils sont capables de conduire, mais qu’ils ont eu la chance de ne pas être contrôlés », a déclaré Kishan Vandael Schreurs, de VIAS, à VRT NWS au début de l’été.
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