En Belgique, on compte déjà 63 radars-tronçons sur nos autoroutes, un arsenal qui n’est toutefois pas encore totalement activé, comme l’a indiqué la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), qui répondait à une question parlementaire. Selon les données partagées, sur les 63 radars-tronçons, seuls 34 verbalisent effectivement dont 18 en Flandre et 16 en Wallonie. Bruxelles fait actuellement figure d’exception, car aucun appareil n’est encore en service dans cette région. Mais ça ne devrait pas durer, car Bruxelles a prévu l’implantation de 14 radars-tronçons.
Liège, parent pauvre ?
Les dispositifs sont globalement bien répartis sur tout le territoire, sauf en province de Liège et de Luxembourg où on n’en compte encore aucun. Mais cela va changer, car cinq appareils vont être activés autour de l’ancienne principauté. Et ils ne seront pas les seuls : la province de Namur verra l’activation d’un radar supplémentaire et quatre dans celle du Hainaut. Ce sont donc les Hennuyers qui seront les plus contrôlés avec la présence de 15 radars, soit un quart du parc belge. À l’inverse, en province de Luxembourg, aucun appareil n’est actif et il n’est pas prévu que ce soit le cas, du moins à terme. Cette dispersion est évidemment très visible en Wallonie, mais pas en Flandre où les radars tronçons autoroutiers sont répartis bien plus équitablement (8 en Flandre occidentale, 6 à Anvers, etc.)
Une solution dissuasive ?
De l’aveu général, les autorités sont passées à la méthode offensive vis-à-vis des automobilistes. Et d’aucuns considèrent que la mise en place des radars-tronçons vise surtout à remplir les caisses de l’État plus qu’à servir la sécurité routière. Les politiques n’envisagent toutefois pas les choses sous cet angle et ils considèrent que ces dispositifs sont un mal nécessaire – en dépit de leur impopularité – pour améliorer la sécurité routière en abaissant les vitesses de déplacement et donc le nombre d’accidents.
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De nombreux politiciens voudraient d’ailleurs bien que ces radars-tronçons soient aussi développés à l’échelon local, et ce sur de grandes distances puisqu’au plus la distance de mesure est grande, au plus la vitesse sera modérée. Cela dit, jusqu’ici, cette approche se heurte à des problèmes administratifs, car les radars opèreraient sur les territoires de plusieurs zones de police. Une organisation précise et claire serait donc nécessaire au niveau de la gestion.
Selon VIAS, l’efficacité des radars-tronçons n’est plus à démontrer. Car ces appareils ont permis, selon les dernières statistiques, une baisse de 60% des accidents graves sur ces portions, mais aussi une baisse de 85% des infractions graves. En outre, la fluidité du trafic s’en trouverait aussi améliorée au bénéfice de la mobilité de tous. Ces progrès sont importants, car, comparativement aux grands pays voisins, le réseau routier belge serait plus dangereux en raison justement de son caractère ramassé.
Des radars locaux d’ici l’été 2023
Cela dit, les problèmes administratifs n’ont pas empêché l’implantation de radars-tronçons sur les routes secondaires en Wallonie. Jusqu’ici, 29 sites sont déjà équipés et 33 devraient être actifs d’ici l’été 2023, même s’ils opèreront sur des zones nettement plus courtes (1 km environ en général) pour éviter les problèmes administratifs entre les zones de police.-
On le constate, les radars-tronçons sont appelés à se multiplier sur nos routes. Pour ceux qui s’en souviennent, il avait été question à un moment de plafonner techniquement la vitesse des voitures sur les routes. Ce ne sera finalement pas nécessaire, car les conducteurs plafonneront eux-mêmes cette vitesse, sous peine de passer à la caisse.
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