Depuis le 19 septembre dernier, la Wallonie a décidé d’éteindre les tronçons de ses autoroutes – à l’exception des sorties et échangeurs – pour économiser de l’électricité. Au total, ce sont 20.000 points lumineux qui sont concernés et cela devrait pouvoir permettre de réduire la facture de quelque 400.000 euros d’ici la fin 2022 et plus bien entendu si la mesure était prolongée en 2023.
Au-delà des économies d’énergie, c’est évidemment l’aspect de la sécurité qui reste en suspens avec cette décision, d’aucun indiquant que cette opération augmenterait significativement le nombre d’accidents. Qu’en est-il ? Pour VIAS, le risque d’une augmentation du nombre d’accidents en raison de l’absence d’éclairage est peu probable, car ceux-ci surviennent essentiellement en raison de la fatigue, de l’alcool ou des excès de vitesse.
Test grandeur nature
Cela dit, au-delà des grandes théories, des journalistes du groupe Sud Presse ont décidé de mener un test grandeur nature et de comparer nos autoroutes à celles de la France qui, comme on le sait, ne sont pas éclairées non plus. Pour répondre à un lecteur qui posait la question, ceux-ci ont donc parcouru plusieurs dizaines de kilomètres, d’abord en France où ils ont pu constater que les autoroutes et voies rapides sont, de ce côté de la frontière, totalement plongées dans le noir total. Il n’y a en effet pas de réflecteur ou de catadioptre le long des bernes centrales tandis que les sorties ne sont pas éclairées du tout.
Lorsqu’il pleut, cela limite évidemment fortement la visibilité, remarquent encore les journalistes. Le seul point positif semble être le marquage au sol qui reflète bien la lumière et reste donc parfaitement identifiable.
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Et en Belgique ?
Une fois la frontière repassée, les journalistes remarquent que, chez nous, les rails centraux sont équipés de catadioptres, ce qui permet de mieux identifier les voies. C’est déjà un plus même si du côté de la SOFICO qui gère nos routes, on indique que les bernes centrales n’ont pas cette vocation et que des réflecteurs sont surtout installés dans les virages ou échangeurs. Même l’A54 entre Nivelles et Charleroi, l’autoroute réputée la plus dangereuse de Belgique avec 84 tués par an, en est équipée.
Par contre, au niveau du marquage au sol, la Belgique a encore des choses à apprendre, car ils apparaissent comme beaucoup moins lumineux. Les journalistes ont encore remarqué que, contre toute attente, tous les tronçons n’étaient toutefois pas éteints après 22h, ce qui laisse avec une alternance de tronçons illuminés ou plongés dans le noir. Une bonne nouvelle pour VIAS qui estime cela est de nature à mieux tenir le conducteur éveillé.
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