Chaque année, la communication des autorités se fait de plus en plus insistante sur les risques encourus en cas de consommation d’alcool ou de drogues au volant. Et chaque année, elles annoncent aussi des contrôles renforcés, histoire de dissuader les automobilistes de boire et de reprendre le volant. Or, selon une enquête de VIAS, on apprend que 36% des conducteurs ont été soumis à un test d’alcoolémie au cours de ces trois dernières années, ce qui n’est évidemment pas beaucoup, mais tout de même un peu plus qu’en 2018 où la moyenne belge était de 33%.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Flandre n’est pas plus sévère puisqu’elle concentre un taux de 36%, contre 35% à la Wallonie et 33% à Bruxelles. Il existe donc un certain équilibre entre les régions. VIAS indique toutefois que le risque de se faire contrôler a malgré tout augmenté : un conducteur devrait donc être contrôlé au moins une fois sur une période de 3 ans. C’est ce que montre aussi l’enquête puisque 66% des répondants ont avoué avoir subi un test, alors qu’ils n’étaient que 60% en 2018.
Les Wallons tentent d’y échapper
Cela dit, l’enquête menée par VIAS montre aussi que de plus en plus d’automobilistes tentent d’échapper à ces contrôles anti-alcool en utilisant les moyens (de plus en plus nombreux) mis à leur disposition : réseaux sociaux, boîtiers d’aide à la conduite type Coyote, applications mobiles telles que Waze, etc. Les résultats montrent également que ce sont les Wallons qui sont les plus actifs lorsqu’il s’agit de tenter de se soustraire à ces contrôles.
En effet, un Wallon sur six (16 %) avoue utiliser des moyens pour éviter de rencontrer la police tandis qu’à Bruxelles, cette part est encore plus élevée (21%). Selon VIAS, les Flamands seraient plus disciplinés puisque seulement 7 % des automobilistes tenteraient d’échapper aux contrôles.
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Ces moyens mis en place par les Wallons pour éluder les contrôles proviennent aussi du fait qu’on boit davantage au sud du pays : 32 % des Belges avouent avoir bu avant de reprendre le chemin du retour, mais ils sont 41,4 % au niveau wallon et « seulement » 25,9 % en Flandre. Le Wallon avoue aussi moins résister à la tentation lors d’une fête (42 % contre 24,3 % en Flandre).
Cela dit, l’enquête de VIAS montre aussi que le Belge est solidaire et qu’il n’hésite pas à aider les amis ayant trop consommé : un sur deux (48 %) ramène un ami ayant trop bu plutôt que de laisser conduire, un sur trois (33 %) essaie de trouver une solution pour qu’il ne reprenne pas le volant tandis qu’un sur huit (13 %) se permet une remarque, tout en lui laissant le choix de repartir.
A priori, seulement 3 % des personnes ne diraient rien à une personne ayant manifestement trop bu. Il est clair que dans ce genre de situation, l’altruisme et l’empathie peuvent sauver des vies…
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