Les ceintures de sécurité de grossesse, ce sont ces dispositifs de retenue dédiés aux femmes enceintes et vendus par des équipementiers. Leur principe réside dans une retenue optimale de la personne, mais sans que le passant sur le ventre n’interfère avec le ventre de la mère et donc l’enfant. La plupart des revendeurs expliquent que ces systèmes sont plus sûrs que la ceinture de sécurité conventionnelle.
Mais ce ne serait en fait pas le cas, comme l’avance Touring dans les colonnes de Sud Presse. L’organisme accuse en effet ces fabricants de jouer sur les inquiétudes des parents lors d’une grossesse. Pour eux, il y a tromperie, car certains d’entre eux n’hésitent même pas à avancer que la ceinture classique augmente le risque de blessure chez l’enfant en cas d’accident. Et ce serait faux.
Des tests réels
Pour démontrer sa position, Touring a même procédé à des crashs-tests grandeur nature en utilisant ces dispositifs spécifiques en collaboration avec les automobiles clubs allemand et suisse. Concrètement, les tests ont été menés avec deux mannequins, un petit de 1,50 m pour 50 kg et un grand de 1,75 m pour 78 kg. Chacun était équipé d’un faux ventre simulant une femme enceinte. Chacun des « ventes » était relié à des capteurs afin de remonter les informations relatives à un choc produit à 50 km/h. Les tests ont vu l’utilisation d’une ceinture conventionnelle ainsi que des systèmes dédiés aux femmes enceintes.
Les résultats sont interpellant : les systèmes spécifiques ou ceintures de grossesse ne réduisent pas les contraintes subies par le bébé et, au contraire, il les augmente. Car aucune des ceintures testées n’est apparemment capable de maintenir la ceinture abdominale en position basse, constate Touring.
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Trois familles de dispositifs
Il y a plusieurs types de ceintures de grossesse. D’abord la sangle élastique avec boutons-pression avec laquelle la ceinture abdominale se glisse entre les jambes dans un rabat à refermer et fixé à un mince coussin d’assise, ce qui nécessite de déployer la ceinture sur une longueur supérieure de 10 cm. Avec ce système, la tête et les hanches avancent d’environ 2 cm de plus lors d’une collision par rapport à une ceinture normale. Le risque de voir le ventre de la conductrice toucher le volant est dès lors accru. Par contre, les contraintes influées à la tête et au cou diminuent de 5 à 10%.
Avec un adaptateur de ceinture, la ceinture abdominale est déviée par un crochet situé entre les jambes et fixé au siège à l’aide d’une sangle. Avec un crochet, il faut de 18 à 25 cm de longueur supplémentaire de ceinture. Lors s’un choc, un crochet en plastique se déforme et se rompt. Le ventre de la femme enceinte n’est alors plus maintenu et il peut entrer en contact avec le volant. Le scénario est identique avec un crochet en métal qui ne rompt pas, mais n’empêche pas non plus le ventre d’avancer. En outre, avec un crochet métallique la ceinture remonte dans l’entrejambe ce qui peut causer des lésions au ventre et aux parties génitales.
Enfin, la ceinture complémentaire entoure l’assise du siège à laquelle elle est fixée. Dans ce cas, la ceinture abdominale de la voiture se glisse dans une boucle de rallonge, ce qui nécessite de la déployer sur environ 10 cm de plus. Encore une fois, en cas de choc, cela provoque une avancée d’environ 3 cm des hanches. On l’aura compris : le fait que la ceinture de sécurité soit moins tendue joue un rôle sur le déplacement et la capacité à retenir le corps en cas de choc. Touring déconseille ce type d’équipement. La dépense n’en vaut donc pas la peine sur le plan de la sécurité routière.
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