Bien que la pandémie ait réduit les activités du monde de la nuit, il semblerait qu’elle n’ait pas mis de frein à la vente de drogues et autres stupéfiants. Au contraire, le contexte actuel semble même avoir poussé les jeunes à consommer davantage de drogues et notamment du cannabis. C’est ce que montre une enquête menée par l’Institut de sécurité routière, VIAS, auprès de 6.000 personnes.
On y apprend notamment que 8% des conducteurs (tous âges confondus) de notre pays admettent conduire au moins une fois par mois après avoir pris des drogues, une part qui est croissante chez les jeunes conducteurs.
En effet, rien qu’en Flandre, c’est désormais 19% des jeunes conducteurs qui avouent prendre le volant après avoir consommé, une proportion qui atteint même les 32% à Bruxelles et 30% en Wallonie. L’augmentation est sévère, car il y a un an, 11% des Flamands étaient dans le cas pour 31% des Bruxellois et 15% des Wallons. On constate en outre que le phénomène est plus prégnant chez les hommes que chez les femmes. En Flandre par exemple, 21 % des jeunes conducteurs masculins admettent avoir consommé des drogues au volant, contre 7 % pour les femmes ».
Des combinaisons douteuses
Un autre problème provient de la combinaison de substances illicites. Ainsi, plus d’une personne sur trois (35 %) ayant absorbé des drogues a aussi consommé de l’alcool – contre 25 % il y a un an lors de la précédente enquête. Et chez les jeunes, ce chiffre monte carrément à 64%. « Même l’association de petites quantités d’alcool et de cannabis peut avoir de graves répercussions sur les capacités de conduite, car les deux substances se renforcent », rappelle l’institut dans un communiqué. Selon VIAS, le risque de provoquer un accident est jusqu’à 80 fois plus élevé lorsqu’un conducteur a consommé du cannabis et affiche un taux d’alcool de 0,8 g/l de sang.
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Un autre phénomène croissant tient par ailleurs dans l’augmentation de l’utilisation du protoxyde d’azote (un gaz hilarant) comme drogue. Ce gaz provoque une intoxication de courte durée qui influence également le comportement au volant. Si la possession de gaz hilarant n’est pas punissable par la loi, la conduire sous son influence l’est en revanche. Le problème actuellement est qu’aucun test ne permet de détecter le gaz hilarant lors de contrôles de police, contrairement aux drogues illégales.
Pour VIAS, il faut donc sensibiliser davantage les jeunes aux effets néfastes du gaz hilarant et harmoniser la législation, car certaines communes interdisent localement son utilisation et d’autres pas.
Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Écolo) a lui aussi commenté ces résultats et il a pris l’engagement avec les ministres de la Justice et de l’Intérieur d’améliorer les contrôles. Pour Georges Gilkinet, l’objectif est de contrôler un conducteur sur trois tandis que les contrevenants étrangers se verront aussi consigner une somme d’argent afin d’éviter toute impunité.
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