Outre la propulsion électrique, Tesla a également fondé une bonne part de sa réputation sur les technologies embarquées par ses véhicules et notamment le fameux AutoPilot qui permet une conduite teintée d’une certaine autonomie dans plusieurs situations. C’est en tout cas ce que revendique Elon Musk. Cela dit, s’il est vrai que Tesla semble posséder une certaine avance par rapport aux autres constructeurs sur ce volet, les Tesla ne sont clairement pas encore des voitures autonomes. Et c’est manifestement ce que souhaite rappeler la puissante agence californienne responsable des véhicules à moteur (DMV).
Le Department of Motor Vehicles a même déposé plainte auprès d’un tribunal, accusant le constructeur de mentir à ses clients sur ses technologies de conduite autonome. Pour DMV, Tesla aurait diffusé des déclarations fausses ou trompeuses. Dans un communiqué relayé par le Los Angeles Times, la DMV indique que « les voitures Tesla n’ont jamais pu, et ne peuvent aujourd’hui pas, fonctionner comme des véhicules autonomes ».
Des exigences
« Le DMV demandera à Tesla de mieux informer et éduquer les conducteurs de Tesla sur les capacités réelles de ses fonctionnalités AutoPilot et Full Self-Driving, y compris en les avertissant sur les limites de ces fonctionnalités et pour d’autres actions appropriées compte tenu des violations » a encore précisé le journal américain dans ses colonnes.
Si cette attaque juridique du DMV pourrait en faire sourire plus d’un, il ne faut pas sous-estimer ses potentielles conséquences. En effet, si le tribunal se rangeait à l’avis du DMV, cela pourrait conduire jusqu’à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou à vendre ses voitures en Californie. Ce qui n’est assurément pas rien…
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273 accidents en un an
Cette montée au créneau intervient à un très mauvais moment pour Tesla, car dans un rapport publié en juin, l’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a mis en exergue le fait que des Tesla équipées du logiciel de conduite autonome ont été impliqués dans 273 accidents aux États-Unis l’an dernier. Cette agence enquête aussi sur le système d’assistance à la conduite du constructeur et ses conclusions sont attendues d’ici peu.
Souvent, dans les accidents, on constate que le conducteur se repose à tort entièrement sur l’AutoPilot alors que ce dispositif est considéré comme une aide à la conduite de niveau 2, c’est-à-dire qu’il est capable d’accélérer ou de décélérer et de tourner le volant, mais il nécessite toujours un conducteur attentif, prêt à reprendre le contrôle à tout moment. Il est vrai qu’Elon Musk pousse fortement l’idée de la conduite autonome sur les Tesla. Il avait d’ailleurs déclaré que, sans l’AutoPilot, la valeur de son entreprise serait proche de zéro…
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