Une circulaire publiée le mois dernier par le Conseil européen pour la sécurité des transports (CETS) indique que le projet d’équiper chaque voiture en Europe d’un limiteur de vitesse “intelligent” est toujours d’actualité. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une série de règles de sécurité visant à réduire de moitié le nombre de décès sur les routes d’ici à 2030.
Comme on peut s’y attendre, une grande partie de la population n’est pas favorable à l’installation d’un tel logiciel dans sa voiture, mais des critiques ont été formulées dans un tout autre domaine. Selon le directeur général de Zurich Insurance, un limiteur de vitesse obligatoire réduira effectivement le nombre d’accidents dont la vitesse (excessive) est le facteur déterminant, mais augmentera en même temps les autres accidents de la circulation, simplement parce que les conducteurs deviendront tellement dépendants de leur voiture et du logiciel qu’ils feront moins d’efforts pour évaluer correctement les situations de circulation. Il suffit de penser à des conditions (météorologiques) mauvaises ou imprévues.
Les gens auront le sentiment qu’ils peuvent toujours et partout appuyer à fond sur l’accélérateur, simplement parce qu’ils savent que leur vitesse est limitée, et feront encore moins attention à leur environnement parce qu’ils auront toujours et partout un (faux) sentiment de sécurité. Il y a aussi le problème de la détection des signaux, car tout logiciel peut avoir des “bugs” et il n’est pas dit que le système ISA fonctionnera correctement dans des endroits éloignés. Ce serait la dernière étape après les systèmes d’assistance au conducteur obligatoires, dont nous savons depuis longtemps qu’ils peuvent parfois créer des situations dangereuses au lieu de les éviter.
MISE À JOUR : Pas de limiteur de vitesse finalement ?
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